Les autorités militaires ont, à plusieurs reprises, fait cas d’actions de sabotage du régime en place.
Le ministre de la Sécurité a alerté, jeudi 31 août 2023, sur la présence d’individus étrangers pour « déstabiliser la Transition ».
Ces « individus aux desseins malveillants » seraient présents au Burkina « depuis un certain temps », selon le magistrat Emile Zerbo qui ajoute qu’ils ont des « complices nationaux ».
« Ces sinistres individus en intelligence avec des complices nationaux ont pour objectif de déstabiliser la transition en cours et de semer le chaos au Burkina Faso », précise le ministre Zerbo, dans un communiqué rendu public, ce jeudi.
Il « met en garde les auteurs de ce projet funeste et leurs soutiens nationaux » et invite « toute personne qui hébergerait des individus habités par de tels desseins » à les dénoncer.
Au cas contraire, le ministre estime qu’elle « se rend coupable de complicité et sera traitée conformément aux dispositions y relatives ».
D’ailleurs, Emile Zerbo invite l’opinion nationale à une « vigilance accrue » et rassure que des dispositions sont prises pour traiter « cette menace avec la plus grande fermeté ».
Ce n’est pas la première fois que les autorités militaires font cas de projets de sabotage du régime en place.
Quelques semaines après sa prise du pouvoir, le capitaine Ibrahim Traoré avait dénoncé des « velléités de déstabilisation » début décembre 2022, lors d’une rencontre avec la société civile.
Le jeune officier subalterne est arrivé au pouvoir après avoir renversé le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba le 30 septembre dernier, huit mois après que ce dernier a déposé le président Roch Marc Christian Kaboré élu pour un deuxième mandat en 2020.
Les deux coups d’Etat – en moins d’une année- ont été justifiés par leurs auteurs par la dégradation de la situation sécuritaire que connait le pays depuis près d’une dizaine d’années.
Depuis 2015, les attaques terroristes ont fait de nombreuses victimes et des milliers de déplacés internes, alors que plus de 40% du territoire échappe au contrôle de l’Etat, selon des chiffres officiels.
SD/ac/APA