L’intersyndicale des magistrats avait dénoncé, le 15 août 2024, la réquisition de certains de ses membres. Des citoyens jugent leur refus comme inacceptable.
Des centaines de soutiens du pouvoir en place ont manifesté, jeudi 22 août 2024, à Ouagadougou, en réaction à la sortie de l’intersyndicale des magistrats portant sur la réquisition de certains magistrats.
Répondant à l’appel de la Coordination nationale des associations de la veille citoyenne (CNAVC), les manifestants se sont réunis à la Place de la Nation de Ouagadougou et ont convergé vers le Tribunal de grande instance Ouaga I.
« Nous avons une déclaration à remettre au ministre de la Justice », ont indiqué les manifestants qui ont affiché leur mécontentement vis-à-vis de l’attitude des magistrats réquisitionnés pour le front.
Pour eux, tout citoyen devrait se montrer disponible pour servir la nation, notamment sur le front de lutte contre le terrorisme.
« Pourquoi eux, les magistrats, ne devraient-ils pas être réquisitionnés ? Ils sont Burkinabè comme les autres ; ils doivent donc accepter d’aller au front », a déclaré l’un des membres de la CNAVC, Hamadé Maïga.
« Nous voulons que le capitaine Ibrahim Traoré soit le président du Conseil supérieur de la magistrature… Nous avons confiance en lui et nous savons qu’il ne trahira pas le peuple. C’est pourquoi, nous voulons qu’il soit le président des magistrats », a-t-il ajouté.
Des magistrats ont été réquisitionnés pour aller servir au front, la semaine dernière. Selon l’ordre de réquisition, ils devront participer aux opérations de sécurisation du territoire auprès du Groupement de Forces de sécurisation du nord basé à Kaya, à une centaine de kilomètres de Ouagadougou, la capitale.
Seulement, un tribunal administratif juge illégales ces réquisitions. L’intersyndicale des magistrats avait aussi dénoncé cette décision des autorités.
DS/Sf/te/APA