L’ex-chef de la diplomatie burkinabè figurait sur la liste des personnes réquisitionnées sur le front, publiée en début novembre dernier.
L’ancien ministre des Affaires étrangères, Dr Ablassé Ouédraogo a été « enlevé », dimanche 24 décembre 2023, par des « hommes armés encagoulés », à son domicile à Ouagadougou, a rapporté, mardi, son parti, Le Faso Autrement dans un communiqué dont APA a eu copie.
Le parti explique que les ravisseurs ont d’abord « encerclé » son domicile, puis « deux d’entre eux ont pénétré dans la cour pour demander au Dr Ablassé Ouédraogo de les suivre. Il n’a opposé aucune résistance et a été embarqué vers une destination inconnue ».
Le Faso Autrement a « condamné et dénoncé le kidnapping » de l’ancien ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso.
Pour lui, il a été enlevé, parce qu’il fait « entendre sa voix malgré les adversités pour dénoncer les tares de la société et proposer des solutions ».
Il a exigé sa « libération immédiate sans conditions » ; tout en appelant les Burkinabè à dénoncer cet « enlèvement indigne » d’un homme, âgé de 70 ans.
Début novembre, plusieurs personnalités avaient été réquisitionnées pour se rendre au front de la lutte contre les groupes jihadistes.
Plusieurs organisations des droits humains et syndicales s’étaient indignées contre ces « abus de pouvoir » et exigé leur libération. Elles avaient ensuite esté en justice contre l’Etat burkinabè aux fins d’obtenir la levée de la mesure.
Début décembre, un tribunal avait suspendu la réquisition de plusieurs membres de la société civile.
DS/ac/APA