Le gouvernement de la Transition envisage de créer au sein de l’armée, une brigade dont la mission est de sécuriser les sites miniers, devenus la cible des groupes djihadistes.
Le ministre des Mines, Simon Pierre Boussim a affirmé, mardi 14 mars 2023, au cours d’une session parlementaire, que le gouvernement réfléchit à la création d’une brigade de sécurisation des sites miniers au Burkina Faso.
Aussi, les autorités de la Transition envisagent de renforcer les escortes militaires des convois de ravitaillement des sites miniers et de doter de matériels conséquents, les soldats chargés de sécuriser les investissements dans le secteur des mines, soutient le ministre Boussim.
Ces mesures interviennent au moment où, les sites et les convois d’employés et de ravitaillement des mines, sont de plus en plus pris pour cible par les groupes jihadistes.
Les sites aurifères ciblés par les jihadistes
Six mines industrielles ont fermé en raison de l’insécurité, entrainant un manque à gagner au budget de l’Etat de plus de cinq milliards FCFA et la perte de plus de 2 500 emplois, selon le ministère des Mines.
Selon le ministre Simon Pierre Boussim, la production de l’or a baissé de 13,73%, passant de 66,858 tonnes en fin décembre 2021 à 57,675 tonnes en fin décembre 2022.
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Simon Pierre Boussim indique que plusieurs études ont établi un lien entre orpaillage et financement du terrorisme. C’est pourquoi, à son avis, le gouvernement a ordonné la fermeture des sites miniers sur l’ensemble du territoire national.
Il reconnait que cette mesure est contre-productive, car elle augmente le risque que des exploitants miniers artisanaux, appauvris, rallient les rangs des groupes armés terroristes. Les autorités réfléchissent à la réouverture des sites d’orpaillage mais souhaitent y affecter certains supplétifs civils de l’armée pour assurer la sécurité.
Le secteur minier est durement éprouvé par la crise sécuritaire. Le gouvernement a cédé ses parts de deux sociétés minières à des privés. Selon des informations de APA, la société Endeavour Mining pourrait vendre sa mine de Boungou (Est) ou de Wahignon (Cascades), situées dans deux régions, éprouvées par les exactions des groupes jihadistes. Cette vente serait liée à l’insécurité.
DS/ac/APA