Dernièrement, l’axe Dori-Kaya est la cible de plusieurs attaques jihadistes.
Samedi 29 avril dernier, un convoi de camions sénégalais chargés de 350 tonnes de marchandises composées de mil sorgho, de piment sec, de tamarin et d’haricot, de retour de la frontière nigéro-burkinabè a été attaqué à hauteur de Naré, sur l’axe Dori-Kaya, dans le Centre-Nord du Burkina Faso.
Selon Moussa Diop, président du GIE des ressortissants et commerçants sénégalais de la sous-région, des hommes armés supposés appartenir à des groupes jihadistes ont « capturé les chauffeurs, et apprentis, 19 au total, en vue de les tuer ». « Mais ils ont finalement été libérés dans la forêt », précise M. Diop selon qui, les chauffeurs sénégalais et leurs apprentis ont trouvé refusé dans une localité distante de 15 kilomètres du lieu de l’attaque, mais « n’ont rien à manger ».
« Nous sommes dans un village qui manque de tout. Il n’y a pas de point pour retirer ou envoyer de l’argent », a témoigné l’un d’entre eux. Des sources indiquent que le pont de Naré a été dynamité par les auteurs de l’attaque.
Moussa Diop assure que l’ambassadeur du Sénégal à Ouagadougou a été contacté en vue d’assister ces ressortissants sénégalais en détresse.
L’axe Dori-Kaya est régulièrement attaqué par les insurgés. Le 10 avril dernier, un convoi de plusieurs gros porteurs et des cars de transport interurbain avaient fait l’objet d’une attaque jihadiste.
Depuis 2015, le Burkina Faso fait face à une insurrection jihadiste qui a provoqué en 2022 deux coups d’Etat.
AC/APA