Le gouvernement de la Transition a adopté, jeudi, un décret portant mobilisation générale et mise en garde.
Après avoir obtenu le quitus du Conseil constitutionnel, le capitaine Ibrahim Traoré accélère le pas pour la mobilisation générale face aux groupes jihadistes.
« Face à la situation sécuritaire à laquelle fait face le Burkina Faso, le salut de la nation repose sur un sursaut national de l’ensemble des filles et des fils en vue de trouver une solution », a indiqué le ministre de la Défense, le colonel-major Kassoum Coulibaly.
Selon lui, l’adoption du décret portant mobilisation générale et la mise en garde vise à donner à l’Etat tous les moyens nécessaires pour faire face à la situation sécuritaire.
Il s’agit surtout à travers ce décret de donner un cadre juridique, légal à l’ensemble des actions à mettre en œuvre pour faire face à la situation que vit le Burkina Faso.
Le vendredi 9 décembre 2022, le chef de l’Etat a adressé une correspondance aux membres du Conseil constitutionnel pour demander leur avis. Le jeudi 15 décembre 2022, ils ont émis un avis favorable pour la prise de décret portant mobilisation générale et de la mise en garde.
Le Conseil constitutionnel a justifié sa décision par les « graves menaces sur les institutions, l’indépendance de la Nation, l’intégrité du territoire national » et a estimé que les conditions sont réunies pour la prise de décret portant ordre de mobilisation générale et de la mise en garde.
La situation sécuritaire s’est fortement dégradée ces dernières années, entrainant une instabilité politique sans précédent, ayant conduit à deux coups d’Etat en moins de huit mois en 2022. Auteur, en janvier 2022, d’un putsch contre Roch Marc Christian Kaboré, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba a été à son tour renversé en septembre de la même année par le capitaine Ibrahim Traoré qui préside depuis les destinées du Burkina.
Cependant, les militaires au pouvoir peinent toujours à trouver la solution miracle. Pour la seule année 2022, 310 incidents terroristes ont fait 1 135 morts et 496 blessés, a noté l’Institut pour l’économie et la paix (IEP), dans un rapport publié en fin de semaine de dernière.
Les exactions des groupes armés terroristes ont entrainé le déplacement de près de deux millions de personnes.
DS/ac/APA