Les attaques jihadistes se sont multipliées ces dernières semaines au Burkina.
Le détachement militaire de Ouragou, dans l’est du pays, a été la cible, jeudi 27 avril 2023, d’une « attaque complexe d’envergure », a rapporté l’Etat-major général des armées.
L’armée a expliqué que les combats ont été « particulièrement intenses » et que les militaires du détachement ont fait preuve d’une « remarquable détermination face à un ennemi venu en très grand nombre ».
Des unités ont été appelées en renfort. Bien qu’avant leur arrivée, les soldats ont pu neutraliser au moins une quarantaine de terroristes.
Côté amis, « trente-trois (33) de nos soldats sont malheureusement tombés les armes à la main tandis que douze (12) autres ont été blessés », peut-on lire dans le communiqué.
Le déploiement des renforts a permis d’évacuer les blessés qui sont actuellement pris en charge par les services de santé, a ajouté l’armée burkinabé.
Les incidents sécuritaires se sont multipliés ces dernières semaines dans plusieurs régions du pays.
Au moins 40 soldats et leurs supplétifs civils ont trouvé la mort, le 15 avril 2023, lors d’une attaque terroriste près de Ouahigouya, dans la région du Nord.
La riposte, menée par des troupes au sol et l’aviation, avait permis de neutraliser plus d’une cinquantaine d’assaillants.
Dans ce contexte, l’armée fait face à des accusations de violation de droits humains dans la localité de Karma, dans le nord où elle se serait adonnée à des exactions contre les populations civiles. Une enquête a été ouverte. Le gouvernement s’est exprimé jeudi, condamnant ce massacre qui, selon la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest peut être qualifié de génocide.
DS/ac/APA