Le Rwanda prévoit de promouvoir le développement des énergies renouvelables afin de parvenir à un accès universel à l’électricité d’ici la fin de 2024, ont déclaré jeudi les médias locaux citant le président Paul Kagamé.
Les estimations officielles montrent qu’environ 44% des sources d’énergie du Rwanda sont renouvelables.
Pour atteindre cet objectif, le gouvernement rwandais vise un accès à 100% de l’électricité d’ici 2024 (52% sur le réseau, 48% hors réseau). Le Rwanda est doté de ressources énergétiques naturelles, notamment hydroélectriques, solaires et de gaz méthane dans le lac Kivu, à l’ouest du pays. Il dispose actuellement d’une capacité de production installée de 225 mégawatts ; environ 53% de la population du pays a accès à l’électricité.
S’exprimant à New York lors du Columbia Global Energy Summit, organisé par le Center on Global Energy Policy, M. Kagam » a déclaré qu’il était très clair que « pour nous, il n’est tout simplement pas possible de croître et d’atteindre le statut de pays à revenu moyen ou élevé sans accès à l’électricité »
Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), près 600 millions de personnes en Afrique n’ont pas accès à l’électricité, ce qui constitue un obstacle au développement économique.
« Tout d’abord, nous avons besoin d’énergie, et à partir de là, nous pouvons discuter du type d’énergie. Si nous pouvions avoir accès à l’énergie verte, ce serait le mieux. Mais comment y parvenir de manière réaliste ? »
Certains pays ne disposent pas de sources de combustibles fossiles, ce qui constitue déjà un problème.
Avant les crises mondiales qui affectent actuellement le monde, l’Afrique se battait – et continuait à faire des progrès, a déclaré le président.
« Mais aujourd’hui, la pression s’exerce sur l’énergie et l’accès à l’énergie, la nourriture, le carburant et le financement de toutes les activités sur le continent, tout comme dans d’autres parties du monde. Mais, l’Afrique se rapproche grâce à l’intégration », a-t-il déclaré, citant la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
Selon M. Kagamé, les économies africaines se remettent peu à peu de l’impact de la pandémie du virus Covid-19 et de la guerre en Ukraine.
CU/abj/fss/APA