Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur la sortie du président Macky Sall dans le journal français +L’Express+, évoquant plusieurs sujets dont son éventuelle candidature controversée à la présidentielle de 2024 et le cas de son opposant Ousmane Sonko.
+Walf Quotidien+ note « le reniement en téléchargement » du président Macky Sall sur la question du troisième mandat à moins d’un an de l’élection présidentielle de 2024. « Au Sénégal, la vérité en politique dépend des circonstances et du moment. Dans un entretien accordé au journal français L’Express, Macky Sall déclare que ce qu’il avait dit à propos de son deuxième et dernier mandat n’était qu’une +conviction du moment+ parce que nous sommes en politique », explique le journal.
Le quotidien sent un « parfum de rupture avec (le président français Emmanuel) Macron » alors que le Département d’Etat américain précise que Macky Sall a été réélu pour un « second mandat de cinq ans » dans la mesure où la Constitution sénégalaise adoptée à l’issue du référendum de 2016 estime que « nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs ».
+Sud Quotidien+ observe l’attitude de Macky Sall depuis les manifestations violentes du 16 mars dernier après lesquelles il est sorti se promener à Dakar avec la première Dame, Marième Faye Sall, et note que le chef de l’Etat sénégalais est « en quête de sésame » en exprimant une « position mitigée sur la troisième candidature à la présidentielle face au quotidien français L’Express ».
Photographiant le président sénégalais au volant d’un véhicule, Bés Bi indique que « Macky fonce » vers le « troisième mandat » et sur les « affaires Ousmane Sonko », son principal opposant dont le sort « aurait été réglé depuis longtemps (…) si le Sénégal n’était pas une authentique démocratie », a laissé entendre l’ancien président de l’Union africaine.
« J’ignore ce qui peut se passer, mais ceux qui s’imaginent pouvoir intimider le pouvoir et bloquer la justice se bercent d’illusions », a poursuivi le dirigeant sénégalais arrivé au pouvoir en 2012 et qui déclare dans un entretien avec le journal français L’Express avoir « donné une opinion qui peut évoluer selon les circonstances » sur son éventuelle troisième candidature controversée en 2024.
« Le Conseil constitutionnel a estimé que mon premier mandat était hors de portée de la réforme. Le moment venu, je ferai savoir ma position », a noté Macky Sall dans EnQuête qui se demande si le chef de l’Etat sénégalais est en train de « rétropédaler ». En revanche, le professeur Alioune Badara Fall, juriste, précise que « le Conseil constitutionnel n’a pas été saisi en 2016 pour se prononcer sur le nombre de mandats ».
+L’Observateur+ évoque aussi « la déclaration Express de candidature » de Macky Sall dans le journal français, sans oublier « le cas Sonko, les manifestations », entre autres questions accompagnées des « sérieuses mises en garde du président » sénégalais.
APA/ODL