La problématique de la surpopulation carcérale et les recettes fiscales sont les principaux sujets traités par les quotidiens parus ce mercredi.
+L’Opinion+ constate qu’en raison notamment de la détention préventive, les prisons nationales abritent aujourd’hui plus de 100.000 personnes, soit le double de leur capacité litière, notant que cette situation rend la vie des prisonniers infernale et contribue à perpétuer un cycle de délinquance au lieu de réhabiliter les individus et de les aider à se réintégrer positivement dans la société.
Car oui, nul ne peut contester que les prisons se sont transformées en « fabriques à délinquants », du fait que ces établissements offrent des conditions de détention difficiles, augmentant le niveau de frustration des détenus et donc faisant grimper le risque de récidive, explique le quotidien.
L’accentuation de la délinquance vient également par la socialisation carcérale, du moment que les détenus, qui sont tous mis sur un même pied d’égalité peu importe la nature de leurs crimes, tissent des liens avec toutes sortes de hors-la-loi, les exposant à apprendre de nouvelles méthodes criminelles, à même de renforcer leurs liens avec des réseaux criminels existants, ajoute-t-il.
Une fois libérés, ces détenus trouvent des difficultés d’intégration sociale, non seulement suite au rejet de la société, mais également à cause de la culture carcérale qui entraîne une compréhension complexe des dynamiques de pouvoir, de gestion des conflits et d’organisation communautaire, ce qui rend leur vie en société un vrai parcours du combattant, constate-t-il.
Désormais, le Royaume est doté d’un nouveau texte de loi qui favorise les peines alternatives, lesquelles, avec une bonne mise en application, pourraient limiter l’influence néfaste de ces “académies du crime”, suggère-t-il, appelant à privilégier les “dialogues constructifs” et les réformes au lieu des “prises de bec” et des “polémiques”.
Abordant les recettes fiscales, +Les Inspirations éco+ écrit que, selon les dernières données rendues publiques par la Direction générale des impôts (DGI), les recettes fiscales nettes se sont établies à 178,1 milliards de dirhams l’année dernière, soit une augmentation importante de 16% par rapport à 2021.
Sur l’année, les recettes nettes au titre de l’impôt sur les sociétés, l’impôt sur le revenu et les droits d’enregistrement et de timbre se sont appréciées respectivement, de 39%, 7% et 12%, précise le journal.
Et ce n’est pas tout: les recettes fiscales brutes générées par l’impôt sur les sociétés sont de 66,221 milliards DH, soit 33,8% de la recette globale et en évolution de 39,3% par rapport à 2021, relève-t-il.
Ainsi, les objectifs arrêtés par la Loi de Finances 2022 semblent largement atteints compte tenu de ces résultats, juge-t-il, estimant “qu’une organisation bien huilée avec un renforcement des contrôles fiscaux a notamment permis de renflouer les caisses”.
Avec l’entrée en vigueur de la procédure de demande d’avis préalable du fisc sur le revenu des profits fonciers et avec la récente mise en place par la DGI d’une unité de gestion des risques pour la conformité fiscale, tout porte à croire que les contribuables professionnels devront rester vigilants, ajoute-t-il.
HA/APA