La réforme des retraites, la grève des officines, la souveraineté technologique et les projets solaires de l’OCP sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.
+L’Opinion+, qui s’attarde sur la réforme des retraites au Maroc, constate que jusqu’à présent, le dialogue entre les parties concernées semble stagner du fait des nombreuses divergences de paradigmes qui viennent s’ajouter au contexte politique et économique hypersensible qui exige une extrême prudence dans les pourparlers.
Car ce qui est mis sur la table n’est pas facile à vendre: l’Exécutif veut relever l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans, tous secteurs confondus, sachant qu’il est actuellement fixé à 60 ans dans le privé et à 63 ans dans le public, une proposition qui fait partie d’un packaging global impliquant également l’augmentation des cotisations salariales et la baisse des prestations de retraite.
Il s’agit des mesures plus ou moins semblables à celles ayant enclenché une véritable fronde sociale en France et que les syndicats marocains baptisent le «triangle de la mort», explique la publication
Sauf qu’au Maroc, une éventuelle levée de boucliers des travailleurs, à l’instar de la France, n’est pas très probable, du moment que les Marocains ont d’autres priorités ponctuelles, dont la hausse des prix vient en tête de liste, note-t-il.
C’est dire que les futurs retraités ne contesteraient pas le fait de travailler plus, tant qu’il y a une carotte avec le bâton, ajoute-t-il.
Evoquant les enjeux de la grève prévue des pharmacies, +Les Inspirations éco°+ estime que ce débrayage ne peut obligatoirement apporter des solutions aux problèmes soulevés par les grévistes, soulignant que depuis des années, des mouvements de grève dans plusieurs secteurs ont été menés sans qu’une solution définitive ne soit activée.
Certes, les choses ont à présent un tantinet changé, surtout qu’aujourd’hui le dialogue social est un levier clé du gouvernement actuel pour calmer les ardeurs de bon nombre de branches d’activité, mais il n’en demeure pas moins que les changements ne pourront guère s’opérer à la vitesse escomptée par les demandeurs, estime la publication.
La grève brandie par les officines est un exemple éloquent: malgré une réunion tenue entre le ministère de tutelle et les représentants des syndicats des pharmaciens, qui a permis de discuter des points qui fâchent et d’établir un plan d’action pour attaquer le cap suivant des discussions, la profession a décidé de maintenir la grève « afin de s’assurer que les lignes vont bien bouger », relève-t-il.
“Pourquoi alors discuter ? Et qu’est-ce qui fait que l’une des parties n’a pas convaincu et l’autre ne s’est pas inclinée ? Plus que cela, est-il bien pertinent que, dans ce jeu de négociations, le Marocain se trouve ballotté dans un enjeu aussi délicat que celui de l’accès au médicament?”, s’interroge-t-il.
+L’Economiste+ écrit que pour acquérir la souveraineté technologique, le Maroc a besoin d’une armée d’ingénieurs, de chercheurs et de spécialistes des nouvelles technologies.
La prise de conscience est là, poussant les départements de l’Enseignement supérieur et celui de la Transition numérique à préparer un programme pour augmenter le nombre d’ingénieurs spécialisés dans le digital, mais les opérateurs étrangers continuent de se les arracher, déplore le quotidien.
La demande pour ce type de profil est mondiale et les écoles d’ingénieurs relèvent toujours une forte demande pour leurs ingénieurs informaticiens qui trouvent généralement un emploi avant même leur diplomation, constate-t-il.
En plus de les former, il faudra aussi penser à trouver des moyens de les garder, suggère-t-il.
+L’Opinion+ rapporte que la Société Financière Internationale (SFI), membre du Groupe de la Banque Mondiale, a approuvé un prêt « vert » de 100 millions d’euros en faveur du groupe OCP pour lui permettre de financer ses projets solaires. Le chantier fait partie de la stratégie du groupe visant à approvisionner toutes ses installations industrielles en énergie verte d’ici 2027.
Le prêt permettra à l’OCP de construire quatre centrales solaires photovoltaïques (PV), d’une capacité combinée de 202 mégawatts, selon des rapports convergents. Les centrales seront situées près des sites miniers de la société à Khouribga et à Benguerir, fait savoir le journal.
Les quatre centrales photovoltaïques nécessiteront un investissement total de 159,2 millions d’euros. Le projet sera mis en œuvre en deux phases, à partir d’une capacité de 202 MW sans stockage, pour atteindre à terme 1.200 MW.
HA/APA