La mise en œuvre de l’augmentation du SMIG, et la réforme des retraites, sont les principaux sujets traités par la presse quotidienne et hebdomadaire.
+Tel Quel+, qui évoque la mise en œuvre de la deuxième augmentation du SMIG de 5% prévue en septembre 2023 telle que prévue dans l’accord signé le 29 avril 2022 entre le gouvernement, les Syndicats les plus représentatifs et la CGEM, écrit que ni l’accélération par le gouvernement du passage d’une loi organique sur le droit de grève favorable au patronat, ni la modification du Code du travail vers davantage de flexibilité, exigées par la CGEM pour mettre en œuvre cette seconde augmentation, n’ont été engagées par le gouvernement depuis cette date.
Compte tenu de cette situation, “si la CGEM refuse l’augmentation arguant d’engagements non tenus par le gouvernement, qui pourrait l’en blâmer? Et pourquoi diable, en plus d’un an et demi, le ministre PAM de l’Emploi, Younes Sekkouri, n’a-t-il pas fait avancer le dossier?” se demande le journal.
Sans doute occupé par des dossiers jugés plus importants, Sekkouri aurait négligé celui du SMIG, pourtant, cette hausse serait la bienvenue pour les classes laborieuses, d’autant que plus de 50% des plus de 3 millions de salariés du privé inscrits à la CNSS touchent le SMIG, relève-t-il, se demandant s’il y a “vraiment dossier plus prioritaire pour un ministre”.
Sur le même sujet, +Le Matin+ écrit qu’il n’y a pas de suspense autour de la deuxième augmentation de 5% du salaire minimum. « Le gouvernement est engagé à l’appliquer et s’emploie à accélérer sa mise en œuvre conformément à ce qui a été convenu dans l’accord social du 30 avril 2022 ».
Dans une déclaration à la presse à l’issue de sa rencontre avec le conseil d’administration de la CGEM le ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences a affirmé que « l’organisation patronale n’avait pas d’objection concernant la deuxième augmentation du SMIG, et que cette réunion a été une occasion de transmettre des messages relatifs aux attentes des entreprises. Chose que nous comprenons ».
Et le ministre de poursuivre en disant qu’il ne voit aucune raison pour que les choses n’évoluent pas dans la bonne direction, soulignant que « beaucoup de travail a été fait sur la loi organique relative à la grève, qui sera soumise au Parlement une fois que les avis de la CGEM et des syndicats auront été recueillis ».
+Finances News hebdo+, qui évoque la réforme des retraites, craint que le gouvernement ne mène pas la réforme nécessaire, qui se révèle plus urgente.
Le gouvernement veut clore ce dossier impopulaire durant ce mois de septembre 2023, sauf qu’il n’a pas toutes les cartes en main : en face de lui, se dressent des syndicats vindicatifs, décidés à lui savonner la route s’il s’aventure à vouloir tripatouiller l’âge légal de départ à la retraite et les cotisations, deux points focaux de la réforme, estime la publication.
Cette réforme “doit impérativement être menée à terme”, car, comme le fait observer la Banque centrale dans son dernier rapport annuel, «le retard observe dans la finalisation de la re forme des retraites ne fait qu’alourdir son coût et accentuer ainsi les reticences des partenaires sociaux et les difficultes du dialogue social», explique-t-il.
Cette réforme «s’impose aujourd’hui comme un impératif dans un contexte moins propice, avec la crise du pouvoir d’achat et la généralisation de la couverture prévue en 2025 à près de 5 millions d’actifs additionnels, en grande partie dans des emplois informels et à faible rémunération », rapporte-t-il.
“L’urgence est donc bien là”, mais les enjeux socio-économiques de ce dossier incitent fortement à dire que le gouvernement ne pourra tenir dans les délais annoncés sa promesse de réforme, estime-t-il.
HA/APA