La politique étrangère du Royaume, les enjeux de la décision du Maroc de présenter une candidature commune avec l’Espagne et le Portugal pour organiser la Coupe du monde 2030 et la question palestinienne sont les principaux sujets abordés par les hebdomadaires marocains parus ce samedi.
+La Nouvelle Tribune+, qui aborde la politique étrangère du Maroc, estime que les relations bilatérales teintées de soumission, de tutelle et de dépendance, font désormais place à une politique extérieure « décomplexée » et “assumée dans ses orientations et ses actions”, parce que motivée par une “stratégie profonde” de redéfinition de la place du Maroc.
Le récent communiqué du Cabinet royal, destiné à recadrer les logorrhées populistes du Parti Justice et Développement (PJD), s’inscrivent dans ce contexte, explique l’hebdomadaire, mettant en garde contre les tentatives de “monter en épingle des polémiques qui ne profitent pas aux intérêts des Marocains”.
Et, quand le ministre des affaires étrangères marocain s’entretient avec son homologue russe au téléphone, au même temps que le Chef du gouvernement reçoit une délégation du Congrès américain, représentant le Parti Démocrate US, cela “n’est pas une contradiction idéologique, mais de la Realpolitik, tout simplement.”, estime-t-il.
+Finances News hebdo+, qui revient sur les enjeux de la candidature annoncée par le Maroc pour organiser, avec le Portugal et l’Espagne, la Coupe du monde 2030, écrit que cette candidature commune, «sans précédent dans l’histoire du football», revêt une symbolique très forte, car, comme l’a affirmé le Souverain , elle «sera celle de la jonction entre l’Afrique et l’Europe, entre le nord et le sud de la Méditerranée, et entre les mondes africain, arabe et euro-méditerranéen».
Près de 3 décennies se sont écoulées depuis sa première candidature, aujourd’hui, ce rêve tant caressé d’organiser la plus grande compétition mondiale de football a toutes les chances de se réaliser, estime l’éditorialiste.
D’abord, parce que le Maroc n’est pas seul dans cette nouvelle aventure, car à côté de lui, deux grandes nations du foot : l’Espagne et le Portugal, de quoi proposer un dossier vraiment solide, commente-t-il.
Ensuite, depuis 1994, bien des choses ont changé dans le Royaume: D’importants efforts ont été consentis pour développer le football, tant en ce qui concerne la multiplication des infrastructures de qualité qu’en matière de formation et de bonne gouvernance, ajoute-t-il.
De plus, le Maroc a maintenant une expérience éprouvée dans l’organisation de rendez-vous sportifs de haut niveau: le Mondial des clubs, qui s’est déroulé en février dernier dans les villes de Rabat et Tanger, en est une preuve édifiante, note-t-il, estimant que l’organisation très réussie et la qualité des installations sportives ont fait l’unanimité.
Maintenant, il faut capitaliser sur l’expérience et l’expertise de toutes ces années passées pour consolider les acquis, car, en réalité, cette 6ème candidature du Royaume, dans le sillage du parcours remarquable du Onze national lors du dernier Mondial, est une formidable opportunité de maintenir le Maroc en orbite et sur les radars internationaux, soutient-il.
+TelQuel+, qui revient sur la question palestinienne, écrit qu’à cause d’un gouvernement israélien le plus à droite de l’histoire d’Israël, les Palestiniens vivent “une période sombre”, en subissant “vexations et provocations de plus en plus appuyées”.
En plus de la détermination du gouvernement israélien d’accentuer l’occupation en Cisjordanie et les destructions de maisons palestiniennes, à Jérusalem-Est, sous prétexte de constructions illégales, 75 Palestiniens ont trouvé la mort sous les balles de l’armée israélienne depuis le début de l’année, déplore-t-il.
Le peuple palestinien est donc victime d’un double calvaire : une droitisation poussée d’Israël assumant la politique de colonisation et le cynisme d’une classe politique qui, pour s’accaparer les pleins pouvoirs, entraîne le pays dans une dérive autocratique, juge-t-il, estimant que les Palestiniens, qui sont “en bien mauvaise posture”, ont besoin d’“un soutien déterminé et vigoureux”.
HA/APA