Le discours royal, la situation du marché du travail et les enjeux du Salon de l’épargne tenu à Casablanca sont les principaux sujets traités par la presse hebdomadaire parus ce samedi.
+La Nouvelle Tribune+, qui décrypte le discours adressé par le Roi Mohammed VI à l’occasion du 48ème anniversaire de la Marche verte, écrit que le Souverain révèle, argumente et justifie les bases d’une doctrine nouvelle, celle d’un Maroc atlantique, précisant que cette doctrine est en réalité le leg concret de la marche verte, qui en rendant au Maroc son intégrité territoriale, lui a permis de jouir pleinement de son interface atlantique.
Le discours royal présente aussi des pistes nouvelles et ambitieuses, comme lorsqu’il évoque le besoin de « réfléchir à la constitution d’une flotte nationale marchande, de forte marine et compétitive » ou encore “la prospection poussée des ressources naturelles offshore”, de quoi certainement alimenter de nouvelles conversations à Bruxelles et Madrid avec nos partenaires européens, sur la question des accords de pêche notamment, relève l’hebdomadaire.
L’autre pilier de cette doctrine atlantique réside dans le rôle et la place que le Maroc veut avoir au sein de son continent africain: fort de son histoire et d’un volontarisme diplomatique et économique avec les «frères africains » que cite le Souverain, le Maroc vise la création d’une interface atlantique africaine intégrée, basée sur le co-développement commun de ses membres, note-t-il.
Ce que propose le Maroc, c’est une intégration régionale poussée en mesure de garantir à la fois le développement des pays de la bande atlantique, mais aussi par ricochet, ceux du Sahel qui n’ont pas accès à l’Atlantique, explique-t-il.
Pour la +Vie éco+, la consolidation de la vocation atlantique du Royaume en veillant “à ce que les potentialités de notre pays, et plus particulièrement celles du Sahara marocain, soient utilisées de la manière la plus judicieuse» est la grande annonce faite par le Roi lors de ce discours de la Marche verte.
Une mise à niveau nationale du littoral, incluant la façade atlantique du Sahara marocain, est désormais enclenchée dans toutes ses composantes, et devrait servir de base à une révolution économique qui devrait s’étendre bien au-delà de nos provinces du Sud, mais sur tout le littoral atlantique du continent, explique le journal.
+TelQuel+, qui revient sur la situation du marché du travail au Maroc, écrit qu’année après année, le Maroc continue de détruire des emplois, expliquant qu’entre les mois d’octobre 2022 et 2023, 270.000 emplois sont partis en fumée.
Les récentes données publiées par le HCP font froid dans le dos: 248.000 chômeurs de plus, un taux de chômage record et un taux d’activité nationale d’à peine 43,2%, ajoute la publication, qui y voit les ingrédients d’un désastre humain et social annoncé.
Le plus inquiétant, c’est que ces hécatombes d’emplois interviennent alors que le Maroc n’est pas en récession, car tant en 2022 qu’en 2023, la croissance a été et sera positive, relève-t-il.
Un pays en croissance qui détruit de l’emploi, cela ressemble à une équation diabolique, estime-t-il, appelant le gouvernement à sortir de sa torpeur et analyser les causes de cette thrombose, pour tenter d’y placer un ou plusieurs stents.
+Finances News hebdo+, qui revient sur les enjeux du Salon de l’épargne, dont la la première édition a été organisée les 3 et novembre à Casablanca, écrit que cet événement, qui a réuni tout l’écosystème intervenant dans l’acte d’épargner au sein d’un même espace, a eu une portée double: d’une part, elle a contribué à promouvoir le marché des capitaux marocain et, d’autre part, elle a eu une dimension pédagogique très prononcée, en permettant notamment de sensibiliser le grand public aux enjeux de l’épargne.
Le Salon de l’épargne a constitué un premier pas essentiel pour sensibiliser le grand public à l’importance de l’épargne à long terme comme moteur de développement économique, souligne le journal.
Pour autant, le succès de cette première édition va au-delà de la simple tenue de l’événement: il réside dans la mobilisation des différents acteurs du marché, notamment les banques, les compagnies d’assurances, les sociétés de gestion d’OPCVM et les sociétés de Bourse, qui ont montré leur engagement envers la promotion et la mobilisation de l’épargne, ajoute-t-il.
HA/APA