La 15ème édition Salon International de l’Agriculture au Maroc, les implications de la flambée des prix des carburants, la réforme des retraites et l’évacuation des ressortissants marocain du Soudan, sont les principaux sujets traités par les quotidiens et hebdomadaires marocains.
+Al Massae+ rapporte que la ville de Meknès abritera, du 2 au 7 mai, la 15ème édition Salon International de l’Agriculture au Maroc (SIAM), après une interruption de trois ans due à la pandémie du Coronavirus.
Les organisateurs s’attendent à ce que cette édition soit exceptionnelle, eu égard à la participation de plus de 30 ministres africains de l’agriculture et de plus de 70 pays, outre la participation de plus de 500 coopératives et associations agricoles nationales.
L’objectif de cette édition est de promouvoir le SIAM et d’en faire l’un des plus grands salons internationaux dans le domaine agricole, a déclaré au journal, le Commissaire du SIAM, Jaouad Chami.
Des efforts inlassables déployés pour la recherche des deux cyclistes marocains portés disparus à la frontière entre le Burkina et le Niger (Al Ittihad alichtiraki)
+Al Ittihad Al-Ichtiraki+ indique que l’Ambassade du Maroc à Ouagadougou coordonne avec toutes les autorités compétentes au sujet de l’affaire des deux cyclistes marocains portés disparus depuis plusieurs jours à la frontière entre le Burkina Faso et le Niger.
Selon une source diplomatique marocaine, des efforts inlassables sont déployés par tous les services de la représentation du Royaume en coordination étroite avec les autorités compétentes burkinabè pour la recherche des deux cyclistes présumés disparus à la frontière entre le Burkina Faso et le Niger. Le but est de déterminer le lieu où ils se trouvent ou s’assurer de sources sûres s’ ils avaient quitté ce pays Ouest-africain.
+TelQuel+, qui s’attarde sur les implications de la hausse excessive des prix des carburants, écrit que la diffusion durable de ces hausses aux pans restants de l’économie a été totale, précisant que l’inflation globale et sous-jacente s’est généralisée à l’organisme marchand entier.
Avec du recul, la méthode sélective retenue par le gouvernement, qui consistait à subventionner les transporteurs publics et privés dans l’objectif de limiter la diffusion de l’inflation énergétique à l’ensemble de l’économie, « n’était sans doute pas la mieux indiquée », estime le journal.
Épinglés pour des soupçons d’entente illicite ayant permis d’engranger 38 milliards de dirhams de marges indues depuis 2015, les pétroliers n’ont jamais été bousculés par le gouvernement, ni pour plafonner leurs marges, ni pour baisser leurs prix, ni d’ailleurs, à l’instar de secteurs entiers ayant bénéficié de la pandémie pour accumuler des bénéfices exceptionnels, pour s’acquitter d’un impôt marginal sur les superprofits, relève-t-il.
En dépit d’une note du Conseil de la concurrence dévoilant les mécanismes par lesquels les distributeurs d’hydrocarbures protègent leurs marges aux dépens de leurs parts de marché, “ce secteur est resté immunisé, sous cloche”, déplore-t-il.
Certes, le gouvernement a augmenté l’IS sur les entreprises réalisant plus de 100 millions de dirhams (dont les pétroliers) de chiffre d’affaires à 37%, mais il a dans le même temps baissé leur charge contributive sur les dividendes de 15 à 10%, constate-t-il.
“Aucun bouclier anti-inflation n’a été mis en place, il n’y pas eu activation de l’article 4 de la loi sur les prix et la concurrence qui aurait permis de fixer les prix de certains produits de base”, ajoute-t-il.
Quoi qu’il en soit, plus les prix à la pompe augmentent, plus l’État générait de recettes fiscales indirectes, note-t-il.
Au final, l’État, dans sa dimension budgétaire, sort gagnant de l’épisode inflationniste: d’abord en réduisant mécaniquement la dette publique, ensuite en préservant ses dépenses de tout débordement, fait-il remarquer, soulignant que malgré la crise, l’inflation et l’érosion du pouvoir d’achat des ménages, le gouvernement parvient à dépenser moins qu’il ne perçoit en recettes fiscales.
+Finances News hebdo+, qui aborde la réforme des retraites au Maroc, souligne qu’à voir les crispations et les tensions sociales qu’une telle réforme a suscitées en France, l’on se doute bien qu’elle ne passera pas comme une lettre à la poste au Maroc, expliquant que déjà, de profondes lignes de fracture existent entre le gouvernement et les partenaires sociaux.
Les points de divergence viennent principalement de la volonté de l’Exécutif de repousser l’âge de départ à la retraite à 65 ans, baisser les pensions et augmenter les taux de cotisation, mais les centrales syndicales disent niet et rejettent “vigoureusement” cette réforme telle qu’elle est conçue actuellement, qui serait “contre les intérêts des travailleurs”, note l’hebdomadaire.
Au niveau de l’UMT, on soutient qu’”il est encore temps d’assurer une réforme des retraites plus juste”, c’est pourquoi son secrétaire général, Miloudi Moukharik, propose “la création d’une Haute autorité d’orientation des systèmes de retraite, chargée d’accompagner au mieux cette réforme, où siègeront des représentants du gouvernement, des partenaires sociaux et du Conseil économique, social et environnemental”, relève le journal.
A l’évidence, la tâche s’annonce compliquée pour le gouvernement, mais “accordons à Akhannouch et à son équipe une chose : ils sont téméraires et ont le courage politique de vouloir finaliser cette réforme, là où tous ceux qui l’ont précédé, ont préféré la glisser délicatement dans les tiroirs”, d’autant plus que “ce dossier est chaud bouillant”, et “peut être porteur de tensions sociales extrêmes”, met-il en garde.
+Maroc hebdo+, qui revient sur l’évacuation des ressortissants marocains du Soudan, où chaque jour est un nouvel épisode sanglant d’une tragédie humaine avec son cortège de morts, le Maroc a réagi tôt en application des hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI, expliquant que les services de l’ambassade du Royaume au Soudan ont organisé une caravane terrestre à partir de la capitale Khartoum à destination de la ville de Port-Soudan.
Les ressortissants marocains ont dû quitter leurs domiciles en abandonnant parfois leurs précieux biens et braver les dangers des bombes et des balles avant d’atteindre ce point de rassemblement fixé par l’ambassade du Maroc à Khartoum.
De là, des avions de la Royal Air Maroc ont réussi à évacuer en toute sécurité 293 Marocains sur un total de 400, pour leur majorité des femmes et des enfants, à destination de l’aéroport international Mohammed V de Casablanca, rapporte la publication.
Malgré toute l’horreur qu’ils ont vécue, les rapatriés nourrissent l’espoir d’y revenir bientôt, mais pour l’heure, la situation sur le terrain dans ce pays arabo-musulman demeure instable et imprévisible, relève-t-il, estimant que le manque de visibilité est alimenté par les intérêts divergents des puissances régionales frontalières, mais aussi par les convoitises étrangères des richesses incommensurables d’un pays rendu pauvre par la guerre civile.
HA/APA