La situation du marché du travail, la réforme du paysage médiatique national et la formation dans les filières numériques sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce jeudi.
Évoquant la situation du marché du travail, +Les Inspirations éco+ relève que les chiffres annoncés sur cette situation donnent le tournis, expliquant que le HCP avait fait était de la destruction de 297.000 postes au terme du troisième trimestre, alors que le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences a fait état devant les conseillers parlementaires d’une création de près de 621.000 emplois, quasiment trois fois la moyenne annuelle des troisièmes trimestres des années 2021 et 2022.
Cela n’empêche pas le ministre de considérer que «la majorité des emplois perdus concerne l’emploi non rémunéré, en particulier en milieu rural et dans le secteur agricole», en proie aux changements climatiques et aux difficultés économiques, note l’éditorialiste.
C’est même, selon lui, la principale cause de l’envolée du taux de chômage avec l’hécatombe subie dans l’auto-emploi, qui a vu pas moins de 686.000 postes partis en fumée, pour la plupart non rémunérés, ajoute-t-il.
Dans le même ordre d’idées, +L’Economiste+ estime que l’enjeu n’est pas seulement de créer de nouveaux postes, qui demeurent insuffisants d’ailleurs pour résorber les nouveaux arrivants sur le marché, mais surtout de monter en qualité, afin de prévenir la multiplication des emplois précaires.
C’est l’orientation que semble choisir le gouvernement, qui évoque une transformation structurelle du marché du travail, constate le quotidien.
Au-delà des guéguerres autour du chômage, il faut prendre le taureau par les cornes pour gagner la bataille de la formation, reconversion, car les compétences pertinentes aujourd’hui, ou qui l’étaient hier, ne le seront plus demain, ajoute-t-il.
Abordant la réforme du paysage médiatique, +L’Opinion+ souligne l’importance majeure de donner un élan à la réforme du secteur médiatique, surtout la presse sportive, qui souffre d’un laisser-aller intolérable et accuse une véritable anarchie qui porte atteinte à l’image du métier et de ses cadres, comme le montrent des couvertures médiatiques des activités de l’équipe nationale.
Tout le monde parle de « parasites » gravitant autour des Lions de l’Atlas, mais personne n’inquiète les pseudo-journalistes, qui passent souvent inaperçus et qui souillent les salons sportifs par le marchandage de l’information, déplore la publication, estimant que ces pratiques, d’un côté, discréditent le métier de journaliste et, d’un autre, impactent les prestations des joueurs sur la pelouse.
Ces griefs sont unanimes chez les journalistes professionnels, qui ont choisi de faire ce métier par amour, constate-t-il, estimant nécessaire de “balayer le paysage” afin de “préserver ce métier noble et fondamental dans tout pays”.
Pour sa part + Le Matin+ rapporte que le chef du gouvernement Aziz Akhannouch a présidé, mercredi 15 novembre 2023 à Rabat, la cérémonie de signature d’une convention relative à la mise en œuvre du programme de renforcement des effectifs des inscrits et des diplômés en filières numériques dans les universités publiques marocaines.
Cette convention a pour objectif de concevoir et mettre en place de nouvelles offres de formation universitaire en numérique au niveau de toutes les universités marocaines publiques, adaptées aux besoins du marché de l’emploi et aux attentes des investisseurs nationaux et étrangers. Elle vise à porter le nombre de lauréats, d’environ 8.000 actuellement dans les différents cycles de formation, à 22.500 lauréats à l’horizon 2027. Les nouvelles formations numériques lancées au niveau de 12 universités à travers les régions du Royaume, comprennent 144 filières nouvelles en matière d’analyse de données, de technologies numériques, de cybersécurité, de développement de programmes, de métadonnées ou encore d’intelligence artificielle.
HA/APA