Les assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI et le conflit israélo-palestinien sont les principaux sujets traités par la presse hebdomadaire marocaine.
+La Nouvelle Tribune+ estime que le pari colossal de l’accueil, de l’infrastructure et de la sécurité des Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale à Marrakech a été tenu avec une prestation de la part du Maroc aux normes internationales les plus exigeantes, une gageure d’organisation d’autant remarquable pour le pays, qu’elle intervient quelques semaines après le séisme dévastateur qu’a connu la région d’Al Haouz.
D’ailleurs, l’émotion sincère qu’ont véhiculée les intervenants venus du monde entier pour ces Assemblées, est un autre « marqueur fort » de cet événement, note le journal.
Le FMI et la Banque mondiale ont misé avec réussite sur une approche “plus directe”, qui favorise le relationnel et le caractère humain des échanges, un contraste avec l’image habituellement austère des institutions financières internationales, estime-t-il.
Ces Assemblées auront eu comme principal intérêt de rapprocher physiquement et intellectuellement les institutions que sont le FMI et la Banque mondiale des bénéficiaires de leurs actions et de leurs missions, ajoute-t-il.
Dans le même ordre d’idées, +Finances News hebdo+ estime que cet événement prestigieux qui marque, d’abord, le retour de ces institutions internationales en terre africaine après un demi-siècle, témoigne surtout de la confiance en la résilience du Royaume, mais aussi de la reconnaissance du rôle majeur que joue le continent africain dans l’économie mondiale.
Cette grand-messe à Marrakech offre ainsi une “plateforme unique” pour évaluer les progrès réalisés par le Maroc dans divers domaines, entre autres la généralisation de la protection sociale et la reconstruction des régions touchées par le terrible séisme d’Al Haouz, relève l’hebdomadaire.
Une plateforme pour, également, souligner le rôle de plus en plus important que joue le Royaume dans l’univers multidimensionnel de la mondialisation.
Ces Assemblées ne sont donc pas seulement un événement économique majeur, mais aussi une opportunité de promouvoir la coopération mondiale et de mettre en avant le rôle du Maroc en tant que leader régional.
Elles vont au-delà de la simple réunion de l’élite financière internationale, pour permettre également de mettre en lumière les défis auxquels les pays en développement, en particulier en Afrique, sont confrontés, ajoute-t-il.
Evoquant le conflit israélo-palestinien, +TelQuel+ écrit que les incursions des troupes du Hamas en Israël, le 7 octobre dernier, ont laissé dans leur sillage une tragédie humaine d”ont nul ne peut nier la violence sanglante”, mais que la riposte d’Israël, sous le signe d’un changement radical du Proche-Orient, se caractérise par “un déchaînement sans précédent de violence”.
Les bombardements de la Bande de Gaza, petite bande de terre de 365 kilomètres carrés sous blocus depuis 16 ans, et ses plus de 2 millions d’âmes, “ne font cas d’aucune prescription du droit international”, soutient l’éditorialiste.
Le Maroc a exprimé « sa profonde préoccupation suite à la détérioration de la situation et au déclenchement des actions militaires dans la Bande de Gaza et condamne les attaques contre les civils d’où qu’ils soient », tout en appelant à « un arrêt immédiat de tous les actes de violence et à un retour à l’apaisement », relève-t-il.
Comme pour les autres pays signataires des accords d’Abraham, la position du royaume “paraît délicate” et son évolution dépendra sans doute de l’intensité des représailles infligées par Israël à Gaza, pense-t-il.
+Maroc hbdo+ estime que les dirigeants israéliens, actuels comme futurs, devront en tout état de cause se rendre à l’évidence qu’aucune paix durable n’est possible pour leur peuple sans l’établissement d’un Etat palestinien en bonne et due forme.
Depuis les accords d’Oslo, les dirigeants israéliens ont peut-être réussi à imposer un statu quo en leur faveur, mais pour combien de temps encore? se demande le journal.
“Et même s’ils parviennent à raser toute la bande de Gaza, où le Hamas trouve sa principale base arrière, et à éliminer l’ensemble de ses deux millions d’habitants, il restera toujours un Palestinien, sans compter les millions d’autres Arabes de l’océan Atlantique au golfe Arabique, pour tâcher qu’un jour la justice de l’Histoire y trouve son compte”, prévient-il.
HA/APA