Les enjeux du maintien des assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI à Marrakech et la politique monétaire sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.
Abordant les enjeux du maintien de la tenue des assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale du 9 au 15 octobre à Marrakech, +L’Opinion+ écrit que ce maintien démontre la confiance placée dans le Royaume et que le choix d’organiser ces assemblées à Marrakech témoigne de la bonne réputation dont jouit le Maroc.
Le maintien de ces assemblées est également un symbole pour le tourisme, d’autant que la ville de Marrakech est un pôle touristique international et que malgré le tremblement de terre, elle reste accueillante pour les visiteurs venus du monde entier, souligne le journal.
Il est aussi un symbole de la résilience du Maroc, car durant cette épreuve, le royaume a démontré des qualités de mobilisation, d’organisation et de solidarité exceptionnelles, ajoute-t-il.
Pour sa part, +L’Économiste+ y voit « un message très fort » envoyé au monde entier, après le terrible séisme.
Pour la politique comme pour les affaires, c’est une démonstration que le business “must go on” et qu’il faut soutenir un pays meurtri mais fortement mobilisé, souligne le quotidien.
Rester à Marrakech c’est montrer aussi que les annulations dans le tourisme sont un réflexe contre lequel il est tout à fait possible de lutter, constate-t-il, ajoutant que le maintien de ces assemblées offre “un super bonus qui vaut plusieurs campagnes de promotion”.
Lors de ces rencontres, plusieurs thématiques seront évoquées, dont le changement climatique, la restructuration de la dette, mais aussi les modèles de résistance pour faire face aux multiples chocs, note-t-il, estimant que “pour cela, le Maroc est en ce moment sur le terrain un laboratoire grandeur nature”.
Evoquant la politique monétaire, +Les Inspirations éco+ écrit que la Banque du Maroc devrait, sans nul doute, maintenir la pause dans son resserrement de la politique monétaire, annoncé en juin dernier, notant que plusieurs facteurs plaident pour cette prévision, à commencer par la trajectoire baissière de l’inflation depuis le début de l’année.
Adepte de la vigilance, Abdellatif Jouahri, wali de la Banque centrale, aura, d’ailleurs, à coeur de s’assurer de la bonne répercussion des trois révisions consécutives à la hausse du taux directeur sur l’économie, mais aussi et surtout, de l’efficacité des mesures budgétaires pour contrer l’inflation, prévues dans le projet de loi de Finances 2024, relève l’éditorialiste.
Les besoins de reconstruction, induits par le terrible séisme qui a frappé le pays le 8 septembre, pourraient également influer sur la décision du régulateur bancaire, souligne-t-il.
Une hausse du taux central risquerait de freiner la dynamique d’investissement, notamment pour la reconstruction de la région sinistrée, prévient-il.
HA/APA