Le nouveau plan stratégique de la Direction des Impôts, les enjeux de la mise en place d’une Charte du contribuable et l’accélération de la dynamique économique en 2024 sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.
+Aujourd’hui le Maroc+ rapporte que la Direction générale des impôts (DGI) a lancé un plan stratégique 2024-2028, qui vient après celui couvrant la période 2017-2021.
« En reliant les priorités stratégiques de la DGI à sa mission, sa vision et ses valeurs, le plan 2024-2028 de la DGI énonce la feuille de route sur la période de la planification pour atteindre les objectifs fixés et les résultats escomptés », indique la Direction dans son plan stratégique 2024-2028, publié sur son site web. Ce nouveau plan s’articule sur 6 priorités stratégiques, dont le renforcement de la mobilisation du plein potentiel fiscal, ajoute la même source, notant dans ce sillage, que l’administration envisage à travers sa vision commune de renforcer la mobilisation du plein potentiel fiscal.
Il s’agit ainsi d’identifier et d’appréhender toute forme de non-conformité et ce, tout d’abord, par le biais de l’amélioration de l’intégrité, de la fiabilité et de la complétude du registre des contribuables. La deuxième priorité consiste à renforcer les relations de confiance et promouvoir le civisme fiscal, à travers la poursuite des actions visant à sensibiliser et à impacter les comportements en matière de civisme fiscal. La troisième priorité porte quant à elle sur la contribution à la mise en œuvre de la réforme fiscale, la consolidation de la sécurité juridique et le renforcement du positionnement de la DGI sur la scène fiscale internationale, informe la publication.
Abordant les enjeux de la mise en place d’une Charte du contribuable pour 2024, +Les Inspirations éco+ écrit que s’il est considéré comme l’un des principaux garants de l’équité devant l’impôt et du civisme fiscal, le contrôle fiscal sur place, qui a généré des recettes de l’ordre de 5,6 milliards de DH en 2022, n’est donc pas toujours bien vécu par les opérateurs, d’où la publication par le fisc d’une Charte du contribuable pour 2024.
Ce référentiel devrait donner plus de sérénité aux patrons d’entreprises, car ce document, qui doit désormais être présenté 15 jours avant contrôle, précise les droits et obligations des contribuables tout au long des procédures de vérification de comptabilité des entreprises et de l’examen global de leur situation fiscale, explique l’éditorialiste.
En fonction de leur chiffre d’affaires, les entreprises bénéficient d’une durée limitée de vérification, de trois ou six mois ou encore du droit de rectification des erreurs, sans oublier la possibilité d’être assisté d’un conseil ou d’un représentant lors de l’échange oral et contradictoire à l’issue du contrôle et surtout d’accéder aux documents et aux informations utilisés par l’administration lors de la vérification.
Ces droits impliquent des obligations: outre celle de coopérer avec l’administration, le contribuable doit fournir les informations et les documents demandés, répondre aux demandes de renseignements et respecter les délais fixés, sinon il encourt de lourdes pénalités, souligne-t-il.
+L’Economiste+, qui s’attarde sur la dynamique économique en 2024, écrit que le contexte international mouvementé accentue davantage l’incertitude et le manque de visibilité des opérateurs, notant que pour cette année, l’une des principales urgences concerne l’accélération de la dynamique économique.
L’expérience l’a montré: pas de développement sans écosystèmes concurrentiels d’entreprises « innovantes », dirigées par des entrepreneurs “qui osent des idées out of the box!”, estime le journal, estimant que cette transformation exige de s’attaquer aux freins à la croissance des entreprises.
Pour les PME en particulier, résoudre le casse-tête des délais de paiement, par exemple, est une question de survie, étant donné que beaucoup d’entrepreneurs, plutôt ambitieux et optimistes au démarrage, ont dû jeter l’éponge face aux interminables délais de paiement, constate-t-il.
L’Etat a mis en place une énième réforme pour réduire les délais de paiement, mais le défi est de désactiver la fonction crédit entreprises qui fausse le jeu du marché, soutient-il. Pour le quotidien, il y aura toujours des mauvais payeurs, cependant “l’essentiel c’est de débanaliser les mauvaises habitudes, et de se réapproprier les bons réflexes qui font fleurir le négoce”.
HA/APA