Le projet de gazoduc reliant le Maroc et le Nigeria, la pratique du « noir » dans certains secteurs et les réalisations de l’Autorité marocaine du marché des capitaux sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce vendredi.
+L’Opinion+, qui s’attarde sur le projet de gazoduc reliant le Maroc et le Nigeria, écrit que ce chantier qui paraissait lors de son lancement en 2016 comme “un simple effet d’annonce” pour certains médias étrangers, “non seulement prend forme, mais s’élargit également pour couvrir quelque 7.000 km, en traversant 13 eaux territoriales, dans l’ambition de répondre aux besoins énergétiques de près de 400 millions de personnes dans 11 pays africains”.
Et si durant les dernières années, les sources d’investissements étaient le grand point d’interrogation qui planait sur le projet, 2023 a été l’année de toutes les annonces de financement, à l’image de celle du NNPCL (Nigerian National Petroleum Corporation Limited), qui est prêt à financer 50% du coût total du gazoduc, relève le quotidien.
Aujourd’hui, avec la visite royale aux Emirats Arabes Unis, ce mégaprojet prend une dimension encore plus importante, qui consiste à établir un espace afro-atlantique fort et prospère, qui permettrait aux pays de la région de bénéficier des opportunités offertes par le marché africain, longtemps exploité par l’occident, d’où l’appellation claire et précise de «Gazoduc Atlantique-Afrique» dans le mémorandum signé entre Rabat et Abou Dhabi, note-t-il.
+L’Economiste+écrit que la pratique du “noir” est bien répandue dans plusieurs secteurs, notamment médical et immobilier, sous prétexte que “l’impôt est trop lourd à supporter” ou que “les actes chirurgicaux sont trop faiblement rémunérés”.
Les contournements illégaux se sont imposés de fait et se sont banalisés, à tel point que le consommateur final s’est retrouvé contraint de “se plier à la règle du jeu”, déplore la publication.
C’est valable aussi pour la corruption, petite ou grande: dans les tribunaux, les hôpitaux, les administrations…, des vautours profitent de leur pouvoir, petit ou grand, pour “racketter”, relève-t-il, notant que la situation “ne fait qu’empirer”, et ce, malgré toutes les campagnes de sensibilisation, les lois, les chartes éthiques et les stratégies conçues pour éradiquer ce phénomène.
Abordant les réalisations et les perspectives de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), le quotidien +Les Inspirations éco+ écrit qu’outre les mesures visant à dynamiser les marchés et à offrir un compartiment alternatif aux petites et moyennes entreprises, l’AMMC a maintenu sa mission visant à développer le marché des capitaux à travers l’introduction de nouveaux instruments financiers, notamment le financement collaboratif “crowdfunding” et les certificats de sukuk qui ont déjà fait l’objet d’une première émission de bons par une collectivité territoriale au Maroc.
Dans le rapport annuel présenté auprès du chef du gouvernement, la présidente de l’AMMC Nezha Hayat a confirmé l’intégration de l’innovation et de la transformation digitale en tant que leviers de développement du marché, le tout en s’assurant de la protection de l’épargne. investie en instruments financiers et en veillant à la transparence et l’intégrité du marché des capitaux.
HA/APA