La relance de l’économie nationale et le contrôle fiscal sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.
Abordant la relance économique, +L’Opinion+ écrit que le gouvernement a donné la priorité à l’investissement, avec une enveloppe record de 335 milliards de dirhams (1 euro = 11 DH), et qui profitera, certes, à quelques secteurs de l’économie nationale, à leur tête le BTP, mais que depuis les crises successives du Covid, de la guerre en Ukraine, de la sécheresse, sans oublier le séisme d’Al-Haouz, une grande partie de notre tissu économique est toujours en léthargie.
Le HCP a indiqué qu’entre le troisième trimestre de 2022 et celui de 2023, 297.000 postes d’emploi ont été perdus, plaçant le taux de chômage à un record historique de 13,5 %.
La Banque mondiale, elle, confirme également ce constat: dans un rapport de suivi de l’économie marocaine, elle juge sévèrement une économie nationale dont le taux de croissance potentiel a considérablement diminué depuis les années 2000, relève le journal.
Avec une croissance estimée à 3,6%, les performances de l’économie marocaine restent en dessous de la moyenne des marchés émergents et des économies en développement, note-t-il.
Pour le quotidien, « redémarrer la machine économique devrait être notre priorité absolue », et ce, à travers une politique de relance intégrée et ambitieuse, sinon “on continuera à faire du “window dressing” avec quelques exploits ponctuels et périodiques”, en oubliant que “des centaines d’entreprises souffrent et que des centaines de milliers de nos concitoyens sont éjectés du marché du travail”.
Dans le même ordre d’idées, +L’Économiste+écrit que, pour atteindre ses objectifs de développement, le Maroc doit allumer de nouveaux moteurs de croissance, ce qui permettra au Royaume d’avoir les moyens de ses ambitions.
La dynamique initiée grâce à la diversification et au renforcement des exportations doit être appuyée par l’activation d’autres leviers, soutient l’éditorialiste, jugeant cette démarche décisive pour atteindre des taux de croissance plus élevés à moyen terme, d’autant plus que les niveaux actuels, et même ceux prévus pour les deux prochaines années, restent insuffisants.
Arrivée à un stade de maturité, l’économie marocaine doit franchir un nouveau palier, mais cela ne peut se réaliser sans un tissu d’entreprises dynamique, inventif et surtout résilient, fait-il savoir, soulignant la nécessité pour les nouveaux arrivants, généralement en manque de financement, d’ améliorer leur préparation.
+Les Inspirations éco+ écrit qu’en matière de contrôle fiscal des personnes physiques, le gouvernement veut faire d’une pierre deux coups: il entend garantir les droits du Trésor, limiter les pratiques frauduleuses et la non-déclaration de certains revenus professionnels, tout en renforçant la confiance entre l’administration fiscale et les contribuables.
D’où l’introduction, dans le cadre des mesures fiscales du Projet de loi de finances 2024, de la consolidation de toutes les dispositions dispersées dans le Code général des impôts relatives aux personnes physiques en un seul et unique article, constate le journal, estimant que l’objectif est de faciliter l’examen de leur situation fiscale tout en assurant une meilleure lisibilité pour tous.
C’est, en grande partie, la raison pour laquelle des garanties ont été accordées aux contribuables, notamment l’obligation d’informer, explique-t-il.
Désormais, la DGI devra communiquer sur les actions entreprises tandis que le contribuable aura la possibilité de tenir un débat oral contradictoire, et même recourir à la Commission nationale, relève-t-il, estimant que cette démarche est de nature à rapprocher davantage l’administration fiscale du contribuable.
HA/APA