Les opportunités de la Zone de libre-échange continentale africaine pour le Maroc? les enjeux de la reprise économique et la croissance économique sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.
+L’Opinion+ écrit que pour un pays comme le Maroc, l’Afrique demeure la terre du 21ème siècle, faisant savoir que si les pays du continent africain renforcent les liens qui les unissent, dans les trois prochaines décennies, « ils deviendront le huitième bloc économique, avec un PIB combiné frôlant les 3 milliards de dollars ».
Pour le journal, Rabat ne ménage aucun effort pour garantir la réussite de la « fameuse » Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), qui concerne une cinquantaine de pays, connus pour leurs terres arables, leurs ressources minières peu exploitées, sans oublier leur potentialité démographique.
Aujourd’hui, de grandes réflexions sont menées pour revoir la question des formalités douanières de sorte à assurer l’attractivité de la ZLECAf, constate-t-il, notant que le Royaume, en tant que hub logistique régional, devrait pour sa part anticiper et préparer le terrain pour des corridors reliant les principaux ports marocains aux pays d’Afrique.
« Une démarche qui permettrait aux exportateurs marocains de prendre les devants d’un marché visé par toutes les puissances économiques du monde », estime-t-il. « Mais vite, car la concurrence est rude! »
+L’Économiste+ écrit qu’après de longs mois de crise, la courbe de croissance commence à se redresser, notant que pour pérenniser cette dynamique, « il est incontournable de réduire les dépendances ».
D’abord, celle vis-à-vis de la pluviométrie, en donnant un véritable coup de fouet aux activités non agricoles, souligne l’éditorialiste, appelant, dans ce sens, à rehausser la productivité du secteur manufacturier pour stimuler la croissance.
Il s’agit, selon lui, de miser sur des entreprises à faible production, mais qui présentent un fort potentiel de croissance, poursuit-il.
« C’est incontournable pour briser le cercle vicieux du déficit extérieur et réduire la dépendance de l’inflation interne aux fluctuations des cours des intrants importés », conclut-il.
+La Vie Eco+ fait savoir que le gouvernement table sur une croissance de 3,7% en 2024. C’est en tout cas ce qu’a annoncé le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, sur la base des hypothèses retenues. Pour rappel, l’Exécutif tablait sur un taux de 3,4% en 2023.
En présentant le cadre général du Projet de loi de Finances (PLF) au titre de l’année 2024, Fouzi Lekjaa a souligné au Parlement que ces prévisions pourraient être révisées à la baisse en cas de poursuite de la dégradation des perspectives économiques mondiales. Plusieurs facteurs pourraient expliquer cela, comme le conflit Russie-Ukraine et son impact sur les cours des matières premières et des chaînes mondiales de production et d’approvisionnement.
Comme le souligne la publication, cette prévision établie par le gouvernement se rapproche de celle du Haut-commissariat au Plan (HCP). Cette dernière a indiqué dans son budget économique exploratoire 2024 que le Produit intérieur brut (PIB) devrait enregistrer une croissance de 3,6% en 2024, au lieu de 3,3% en 2023.
Quant aux finances publiques, Fouzi Lekjaa a indiqué face aux députés et conseillers des commissions parlementaires des finances que le déficit budgétaire devrait diminuer à 4% en 2024, à 3,5% en 2025 et à 3% en 2026 selon la programmation budgétaire triennale de cette période.
HA/APA