L’Accord de pêche Maroc-UE, les enjeux du PLF 2024 et la reprise économique sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce vendredi.
Sous le titre « Accord Maroc-UE : Place au pragmatisme économique », +L’Opinion+ écrit que depuis maintenant quatre ans, pas moins de 128 navires appartenant à 11 pays européens sillonnent les généreuses eaux marocaines à la recherche de leurs richesses sous-marines, rappelant que ces opérations qui entrent dans le cadre de l’accord de partenariat dans le domaine de la pêche durable entre l’UE et le Royaume, permettent à la flotte européenne, majoritairement espagnole, d’accéder aux zones poissonneuses des eaux atlantiques du Maroc, incluant le Sahara.
Le journal relève, à cet égard, qu' »outre le respect de son intégrité territoriale, le Maroc est en quête de partenariats plus avancés où la valeur ajoutée nationale serait plus conséquente », faisant observer que si le Royaume « ne trouve pas ces conditions auprès du vieux continent, un revirement vers l’Est est aujourd’hui plus qu’envisageable, comme en témoignent les accords signés à tour de bras avec les pays d’Asie ou encore d’Europe de l’Est ». « Il est donc temps pour l’Europe de revoir ses cartes, car la concurrence est rude », conclut-il.
Sur un autre registre, +Les Inspirations Éco+ relève qu’aucune branche d’activité ne pourra se targuer d’être suffisamment blindée pour avoir à défendre une quelconque mesure sectorielle dans le cadre du projet de loi de Finances (PLF) 2024.
“Ce qui est dommage, c’est que l’on retienne une armada de dispositions pour n’en concrétiser, au final, que quelques-unes », déplore le quotidien, soutenant qu’un PLF concis, ciblé, réaliste peut permettre des réalisations de loin plus conséquentes que n’importe quel concentré de mesures collectées.
“Les priorités nationales sont si claires et les orientations stratégiques nationales si limpides que la convergence des visions devrait être, en principe, naturelle”, souligne-t-il.
De son côté, +L’Économiste+ écrit que depuis quelques semaines, la croissance pointe le bout de son nez avec même des prévisions en hausse pour 2024, relevant que toutes les raisons sont là pour privilégier l’optimisme.
Aujourd’hui, les investisseurs étrangers continuent à s’intéresser au Maroc, poursuit le journal, notant que des usines arrivent à point nommé au moment où le pays se lance dans sa “fameuse” stratégie de reprise.
En face, le Maroc doit continuer à envoyer des signaux forts sur la poursuite des réformes, souligne-t-il, ajoutant que l’attractivité du pays doit encore être améliorée sur de nombreux plans: climat des affaires, code du travail, compétitivité, recherche et développement.
« Forcément, tout cela devrait finir par changer (à la hausse) la croissance, notre urgence absolue. Sans elle, les ambitions sont ruinées, le pouvoir d’achat rongé et la classe moyenne noyée.”, estime-t-il.
HA/APA