La question de l’eau et le secteur des agences de voyages sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce jeudi.
+L’Economiste+, qui s’attarde sur la question de l’eau, écrit que le Roi Mohammed VI a présidé une séance de travail consacrée au suivi du Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation 2020-2027, expliquant qu’aujourd’hui encore, le souverain prend les choses en main pour initier une bonne fois pour toutes une nouvelle génération de la politique de l’eau.
Le milieu des années 60 a été marqué par un grand tournant avec la stratégie des barrages: de très gros moyens techniques, financiers et organisationnels avaient été mobilisés, ce qui a permis au pays de traverser les sécheresses les plus difficiles, mais en cours de route, des « dérives » et des “défaillances” sont apparues et la “rationalité des techniciens” a cédé la place aux “pressions politiques” au détriment de la ressource, constate le journal.
La situation de stress hydrique que vit le Maroc étant dangereuse, “nous n’y arriverons pas sans une responsabilité générale dans la gestion, la rationalisation et la préservation”, soutient-il.
Pour sa part, +L’Opinion+ estine que dans notre pays qui bénéficie d’un climat tempéré et chaud de type méditerranéen, la problématique de l’eau, qui se posait de façon cyclique et géographiquement graduée dans un passé récent, “prend actuellement un aspect structurel et généralisé”.
Autrement dit, ce ne sont plus seulement les habitants des régions traditionnellement sujettes au stress hydrique situées dans le Sud et l’Oriental qui en souffrent, mais aussi des zones qui nous semblaient relativement épargnées par les pénuries hydriques, dont par exemple les villes de Rabat et de Casablanca qui menacent désormais soif, fait remarquer le quotidien.
Face à la gravité de la situation, une enveloppe budgétaire supplémentaire de 27,6 milliards de dirhams (1 euro = 11 DH) a été allouée au Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027, qui jouit désormais d’un budget global de 143 milliards de dirhams, constate-t-il.
Décidée en pleine période de disette économique et de boom inflationniste, cette rallonge budgétaire renseigne certes sur l’urgence actuelle de la problématique de l’eau et atteste surtout de la haute sollicitude qu’accorde SM le Roi à ce sujet de dimension hautement sociale et humaine, relève-t-il.
Sur un autre registre, +Les Inspirations éco+ estime que la mesure imposée par l’IATA (l’Association du transport aérien international) selon laquelle les agences de voyages devront s’acquitter d’un règlement bimensuel aux compagnies aériennes, qui va entrer très prochainement, risque de freiner l’élan de ces agences, qui commencent à se faire une santé après la crise de Covid-19.
La mesure, bien ficelée par l’IATA, n’est pas censée tuer les petites structures, mais elle ne va pas non plus les aider à faire de gros bénéfices, juge l’éditorialiste.
Devant cette situation, le consommateur marocain, contraint de se diriger vers des sites de réservation comme Booking et de payer en devises, aura encore moins de facilités à trouver un voyage avec une flexibilité pour le paiement au niveau d’une agence, met-il en garde, appelant à protéger et ménager nos agences de voyages, au même titre que les autres acteurs majeurs du secteur du tourisme.
HA/APA