La problématique de l’inflation, qui semble « se maintenir à des niveaux élevés » au moins dans les deux prochaines années, est le sujet principal traité par les quotidiens marocains parus ce mercredi.
Abordant l’inflation au Maroc, le journal +Les Inspirations éco+ écrit que tout porte à croire qu’il faudra encore subir les affres de la hausse des prix d’ici la fin de l’année.
Alors qu’une embellie était espérée pour 2023, les principales institutions du pays ont revu à la hausse leurs prévisions de l’inflation pour l’exercice actuel, à l’exception du gouvernement, qui maintient ses projections à 2% pour fin 2023, constate l’éditorialiste.
“Pire, il y a unanimité sur son maintien à des niveaux élevés à moyen terme”, déplore-t-il, notant que la Banque centrale prévoit que l’internalisation des pressions inflationnistes et la baisse des dépenses de compensation en 2024 auront indéniablement un impact négatif sur l’évolution des prix à la consommation au cours des deux prochaines années.
Après avoir revu à la hausse sa prévision initiale d’inflation pour 2023, de 1,6% à 5,5%, BAM estime qu’elle devrait rester vigoureuse en 2024, se situant à 3,9%, principalement en raison de l’augmentation des tarifs réglementés induite par la mise en œuvre de la réforme programmée de la Caisse de compensation, ajoute-t-il.
Selon le haut commissaire au plan, Ahmed Lahlimi, l’inflation est désormais une “donnée structurelle” de l’économie marocaine, écrit de son côté +l’Economiste+.
L’inflation a toujours été une donnée structurelle, mais pas à des niveaux aussi élevés, en tout cas pas durant les trente dernières années.
Dans ce contexte, le mot souveraineté n’a jamais eu autant de sens, l’expression “Etat social” aussi, car dans des conditions si difficiles, il faudra offrir un appui soutenu aux plus vulnérables, soutient le quotidien.
La flambée des prix risque également de s’étaler dans le temps en raison des tensions géopolitiques, parties pour durer, et de la hausse des coûts de production dans le monde, ajoute-t-il, estimant jugeant nécessaire de travailler sur la souveraineté agricole du Maroc.
Et ce n’est pas la seule qu’il faudra assurer, mais également les souverainetés énergétique, médicale, digitale, technologique et industrielle, entre autres, qui restent des “chantiers névralgiques nécessitant engagement et cohérence d’ensemble”, recommande-t-il.
Dans un monde qui se reconfigure, le Maroc doit “redéployer ses cartes sans plus tarder”, à la fois pour assurer son autosuffisance dans les secteurs stratégiques et pour tirer profit de la reconfiguration des chaînes de valeur mondiales, ajoute-t-il.
Revenant sur les commentaires racistes publiés sur les réseaux sociaux par un employé d’hôtel à l’encontre de l’équipe nationale de football, à l’occasion de la rencontre amicale entre le Maroc et le Pérou, jouée mardi à Madrid, +L’opinion+ écrit qu’après une plainte de la direction de l’hôtel, la police espagnole a, certes, arrêté cet employé, qui risque des poursuites pour crime de haine.
Mais, une question se pose : si ces joueurs, qui sont des clients de l’hôtel, n’étaient pas des Arabes musulmans, cet individu aurait-il eu le même comportement ? se demande le journal.
Le Maroc, courant mars, s’est joint à l’Espagne et au Portugal pour présenter leur candidature à l’organisation de la Coupe du Monde 2030, et tout le monde a applaudi cette candidature tripartite, rappelle-t-il.
HA/APA