La convention d’extradition entre le Maroc et les Pays bas, les enjeux de la productivité et l’ouverture d’un Incubateur Digital Solidaire, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.
+L’Opinion+ écrit que depuis plusieurs années, moult affaires de trafic de drogue, de blanchiment d’argent ou de crime organisé, impliquant le Maroc et les Pays-Bas, peinent à voir le bout du tunnel, faute de coopération judiciaire adéquate, notant que le renouveau du partenariat maroco-néerlandais était plus que souhaitable, vu l’ampleur des réseaux tentaculaires de trafic de drogue qui lient les deux pays.
Face à la montée alarmante du crime organisé transnational, Dilan Yeşilgöz, ministre de la Justice et de la Sécurité des Pays-Bas, a déclaré clairement la volonté de son pays d’intensifier la lutte commune contre la criminalité internationale, via de nouveaux mécanismes qui seraient au même niveau que les pratiques illégales en matière de trafic d’armes, de drogues et d’êtres humains, rapporte l’éditorialiste. Si cet accord s’annonce a priori louable pour le Maroc, qui est aux trousses de certains délinquants cachés en Hollande depuis des années, il demeure à double tranchant car rien n’empêchera les autorités néerlandaises d’exiger en contrepartie le rapatriement de milliers d’expatriés marocains, indique-t-il.
Abordant les enjeux de la productivité, +L’Économiste+ relève que si le Maroc a réussi à améliorer sensiblement le facteur capital, il en va autrement pour le facteur travail, faisant savoir qu’une étude de la Banque mondiale montre que le pays atteint à peine 50% de la productivité du travail dans les économies émergentes et 20% dans les pays de l’OCDE.
L’idée est de mieux tirer profit des opportunités des transformations en cours, en améliorant la qualité des ressources humaines, en renforçant l’innovation, note le journal. D’ailleurs, un document de McKinsey met en avant les avantages que peut apporter l’intelligence artificielle générative en termes d’augmentation de la productivité du travail, entre 0,1 à 0,6% par an jusqu’en 2040, soutient-il.
Dans ce virage stratégique, l’amélioration de la productivité passe essentiellement par la valorisation des ressources humaines, en misant sur la réforme du système d’enseignement et de formation, souligne-t-il.
+Le Matin+ rapporte que la Fondation Mohammed V pour la Solidarité ouvre l’Incubateur Digital Solidaire (IDS) de Salé, un centre nouvelle génération, dédié aux activités relevant du domaine du numérique.
L’Incubateur Digital Solidaire vise à encourager et à soutenir l’entrepreneuriat dans les métiers du digital et des services, en ouvrant l’accès à de nouvelles opportunités aux porteurs de projets et aux jeunes issus des institutions et centres de formation spécialisés dans le développement des compétences numériques.
L’IDS propose un programme d’incubation pour soutenir la création et le développement d’initiatives économiques numériques qui s’étale entre 12 et 18 mois, ainsi qu’un programme complet de formation certifiante de 6 à 12 mois couvrant les capacités techniques (digital), entrepreneuriales (gestion d’entreprises) et de soft skills, précise la Fondation Mohammed V pour la Solidarité dans un communiqué, cité par la publication.
HA/APA