La réforme du secteur judiciaire, le développement de l’industrie marocaine et la lutte contre le terrorisme sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.
+L’Economiste+, qui évoque les enjeux de la réforme du secteur judiciaire, indique qu’après la consécration de son indépendance par la Constitution de 2011, une nouvelle génération de réformes a porté sur différentes composantes de l’appareil judiciaire, notamment avec la refonte des lois organiques sur le Conseil supérieur et sur le statut des magistrats.
Mais, en dépit des performances enregistrées, certains freins persistent, particulièrement le déficit en magistrats, constate l’éditorialiste, estimant qu’au Maroc, le volume des affaires dépasse les capacités des magistrats. Chacun d’entre eux traite en moyenne 1.700 dossiers par an.
Ce déficit s’accentue avec l’ouverture de nouveaux tribunaux, mais aussi avec le rythme des départs à la retraite, relève-t-il.
Mais, il ne s’agit pas de combler le besoin en misant uniquement sur le quantitatif, car il ne faut pas négliger les aspects qualitatifs dans la mobilisation des ressources humaines, à même d’accompagner les transformations en cours, notamment la digitalisation, et la nouvelle politique pénale.
Abordant le développement de l’industrie marocaine, l+Les Inspirations éco+ estime que la compétitivité du Made in Morocco industriel s’articule autour de sept principes fondamentaux, à savoir la souveraineté, le capital humain, la création d’emplois durables, le soutien à l’innovation, à la technologie et à la R&D, la décarbonation, la contribution à la préservation des ressources hydriques et la montée en gamme de la production nationale.
À quelques mois de l’arrivée à échéance de l’actuelle stratégie nationale, le Maroc fait de ces leviers les ingrédients clés de sa nouvelle stratégie industrielle à l’horizon 2027, souligne l’éditorialiste.
Une étude préalable est dans les tuyaux, et le ministère de tutelle a déjà tracé la voie pour réussir ce challenge, relève-t-il.
Autre point clé : la définition par avance des mécanismes de gouvernance et de contractualisation, ce qui permettrait d’éviter certaines dissonances détectées lors du déploiement des stratégies antérieures, ajoute-t-il.
+L’Opinion+, qui revient sur les attentats de Casablanca du 16 mai 2003, écrit que vingt ans après ces attaques sanglantes, qui ont causé des dizaines de morts et des centaines de blessés, la menace terroriste est le cadet des soucis de la population marocaine, bien que le voisinage du Royaume soit menacé par moult groupes extrémistes violents.
Le mérite revient à une stratégie multidimensionnelle visant à extirper les racines de l’extrémisme via la restructuration du champ religieux, la consolidation de l’arsenal juridique, l’amélioration continue de la gouvernance sécuritaire et de la coopération internationale, sans oublier le développement humain, qui est la pierre angulaire de cette approche, explique la publication.
Si la pauvreté, la précarité, les inégalités ou encore la mauvaise gouvernance sont un creuset pour le développement d’idéologies extrémistes faisant l’apologie du terrorisme, la dynamique de développement économique qu’a connue le pays durant les deux dernières décennies a également contribué à pacifier les esprits, ajoute-t-il.
Car en 20 ans, le pays, dont le PIB ne dépassait pas les 52 milliards de dollars, est désormais l’une des plus grandes puissances économiques du continent.