L’inclusion financière et la problématique de l’inflation sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.
+L’Economiste+, qui évoque l’inclusion financière, écrit que la majorité des Marocains utilisent le cash dans leurs transactions, notant que cette situation ne favorise pas l’atteinte des objectifs fixés en matière d’inclusion financière.
Le Maroc a certes réalisé des avancées dans le domaine de l’inclusion financière, mais aujourd’hui, accélérer la cadence dépend de plusieurs paramètres: d’abord, le niveau de pénétration de la téléphonie mobile et du réseau Internet, ensuite, un changement de culture est également nécessaire pour renforcer l’implication de l’écosystème technologique, estime le journal.
Cet écosystème est attendu sur des innovations frugales, qui correspondent aux cas où des marchés existent pour des populations à faible revenu, pourvu que les entreprises puissent leur adresser des produits adéquats, relève-t-il.
Abordant la problématique de l’inflation, qui persiste malgré les mesures prises pour l’endiguer, +Les Inspirations éco+ écrit que malgré l’annonce d’une baisse des prix faite par le gouvernement il y a quelques jours, la flambée des prix des produits alimentaires est toujours d’actualité dans les marchés.
À l’issue de moins d’une semaine de jeûne, pratiquement tous les fruits et légumes sont concernés, et la grogne des consommateurs agite les réseaux sociaux, relève la publication.
Si pour les consuméristes, l’une des principales solutions, en attendant d’y voir plus clair, serait que l’Exécutif abandonne les taxes sur les biens de première nécessité, il n’est pas certain que, pour le gouvernement, la chose soit aussi évidente à mettre en application, rapporte-t-il.
Le gouvernement avait, certes, déployé un dispositif réglementaire visant à permettre aux agriculteurs l’accès aux marchés de gros, afin de contrer les intermédiaires, mais les résultats escomptés sont loin d’être atteints, note-t-il.
+L’Opinion+, qui aborde le débat sur les enjeux du relèvement du taux directeur décidé il y a quelques jours par la Banque centraleafin de juguler l’inflation, entre autres, écrit que le patron du Haut Commissariat au Plan (HCP) Ahmed Lahlimi a critiqué l’utilisation abusive de l’instrument monétaire, en estimant que l’action doit se concentrer sur l’offre et non la demande, comme le fait la Banque centrale.
Pour lui, cette inflation devrait dorénavant être considérée comme une donnée structurelle de notre économie, relève le quotidien.
Quoi qu’il en soit, le relèvement du taux directeur, et donc du coût de l’emprunt, a été décidé au moment même où l’État est engagé jusqu’au cou dans une politique d’encouragement de l’investissement et de redynamisation de l’économie, à travers plusieurs programmes de financements destinés aux jeunes entrepreneurs, sans oublier la méga-enveloppe d’investissements publics à 45 milliards de dirhams et les subventions contenues dans la nouvelle charte de l’investissement, note-t-il.
Pour un gouvernement qui cherche à doper la croissance économique, la dernière décision de la Banque centrale, même si elle se justifie amplement par les ravages actuels de l’inflation, notamment sur le front social, pourrait être synonyme de réduction de ses efforts à néant, commente-t-il.
HA/APA