La gestion des effets du séisme d’Al Haouz et le secteur touristique sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce vendredi.
Evoquant la gestion des effets du séisme d’Al Haouz, +L’Opinion+ rapporte que pas moins de 120 milliards de dirhams (1 euro = 10,8 DH) seront débloqués, sur une période de cinq ans, pour le relogement des populations impactées et le désenclavement des villages touchés, notant que ce budget prévisionnel concerne quelque 4,2 millions d’habitants relevant des six provinces et préfectures affectées par le séisme, à savoir Marrakech, Al-Haouz, Taroudant, Chichaoua, Azilal et Ouarzazate.
Ces chiffres reflètent, d’un côté, le volume phénoménal des efforts requis pour réhabiliter la région, et démontrent, d’un autre côté, la précision des processus de monitoring de l’Etat, lesquels, à l’image du Registre Social Unifié (RSU), se sont développés au cours des dernières années, souligne le journal.
Au moment où nous pleurons la perte de milliers de nos concitoyens et que nous nous efforçons de panser nos blessures, le RSU émerge en effet comme une précieuse bouée de sauvetage essentielle pour cibler avec précision les familles en besoin d’aide.
Car un tel dispositif est le seul à pouvoir identifier rapidement les personnes vulnérables, évaluer leurs besoins, et mettre en place des mesures d’aide ciblées, à même de contrecarrer les habituelles velléités opportunistes qui entachent ce genre de chantiers sociaux dans notre pays, encore et toujours en proie aux appétits de toutes sortes de profiteurs et de charognards, soutient-il.
Quoi qu’il en soit, il faut noter que dès les premiers jours après le séisme, les dégâts n’ont pas empêché les touristes de venir, écrit +L’Économiste+, estimant que cette confiance intacte est « un fort levier de redynamisation du secteur, et pas qu’à Marrakech ».
“C’est décisif” pour permettre aux opérateurs de sortir la tête de l’eau, d’autant que la plupart d’entre eux n’ont pas encore pansé les plaies de la crise Covid, relève le quotidien.
Aujourd’hui, le programme de reconstruction permettra de réhabiliter les maisons d’hôtes, les hôtels de la médina, ainsi que les monuments endommagés par le tremblement de terre, mais cela doit également s’accompagner d’un véritable effort de mise à niveau de tous les maillons de la chaîne, en vue d’être en phase avec les nouveaux besoins des touristes 2.0, plaide-t-il.
D’autres dossiers, notamment le rapport qualité/prix et la valorisation de l’offre culturelle, doivent également être pris à bras-le-corps pour placer le secteur dans une dynamique vertueuse, estime-t-il, ajoutant que cette démarche “incontournable” pour améliorer l’expérience client, “car un touriste satisfait reste plus longtemps, dépense plus et fait de la promotion gratuite pour la destination”.
Abordant le refoulement administratif de deux ressortissants français, qui assuraient la couverture du séisme d’Al Haouz en tant que journalistes mais sans disposer d’accréditation, +Les Inspirations éco+ constate que l’information a été largement diffusée par les médias français ces dernières 24 heures, mais que ces médias n’ont à aucun moment donné la version des autorités marocaines.
Pourtant, le porte-parole du gouvernement marocain a souligné jeudi que les deux ressortissants français refoulés “n’ont demandé aucune autorisation” pour suivre cet événement et qu’ils sont officiellement entrés sur le territoire en tant que touristes, relève la publication, soulignant que 78 journalistes, soit le quart des journalistes présents pour couvrir les événements d’Al Haouz, étaient de nationalité française et représentaient 16 supports médiatiques accrédités.
En lisant la presse de l’Hexagone, “on a l’impression” que le Maroc a refoulé ces deux personnes sans tenir compte de la loi, “alors que c’est tout le contraire !”, relève-t-il, faisant savoir que les “mêmes détracteurs”, qui lançaient des “polémiques inutiles” au moment du drame, “n’ont pas eu la décence de respecter le Royaume”.
HA/APA