La gestion des ressources hydriques, le Salon international de l’agriculture au Maroc et la politique arabe du Maroc sont les principaux sujets traités par la presse hebdomadaire marocaine.
Abordant la gestion des ressources en eau, +La Nouvelle Tribune+ écrit que ce n’est pas un luxe que le Maroc s’offre en concentrant tous ses efforts au traitement multidimensionnel de la question de l’eau.
Et, une fois de plus, ce sont les directives et les orientations du Roi Mohammed VI qui viennent donner le tempo à tous les acteurs publics et privés en charge des différentes facettes de la question, relève l’hebdomadaire, faisant remarquer que le Souverain « ne recommande pas », mais «exhorte les organismes et départements concernés à doubler de vigilance dans ce domaine vital».
Les termes utilisés témoignent de la gravité de la situation et appellent à la responsabilité, juge-t-il.
Dans ce contexte, l’exposé du ministre de l’Équipement et de l’Eau Nizar Baraka devant le Souverain détaille les mesures très opérationnelles, que le Maroc déploiera pour son Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation 2020-2027, relève-t-il, soulignant que les ambitions sont là, mais que les moyens aussi, avec une enveloppe globale de pas moins de 143 milliards de dirhams dédié au programme et un plan d’actions limpide.
Les priorités seront donc d’abord, d’un point de vue infrastructurel, d’accélérer les projets d’interconnexion des différents bassins hydrauliques et de s’attaquer à la rénovation effective d’une vingtaine de barrages tout en construisant de nouvelles unités.
Mais, il s’agit aussi d’investir massivement dans la réutilisation des eaux usées traitées et les nouvelles technologies de dessalement de l’eau de mer, avec une prise de conscience que les ressources naturelles, malgré tous les efforts que l’on peut consentir, se raréfient inexorablement, note-t-il.
Dans le même ordre d’idées, +Maroc hebdo+ écrit que “pour que S.M. le Roi prenne les choses en main, c’est que la situation est plus qu’inquiétante”, estimant que le Maroc “manque sérieusement d’eau douce. De l’eau à boire pour Homme et bétail, d’abord !”.
L’urgence de la situation est telle que le Souverain a présidé mardi, au Palais royal de Rabat, une séance de travail consacrée au suivi du programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation 2020-2027, sept mois seulement après avoir fait de cette question une priorité nationale dans son Discours d’ouverture du Parlement, en octobre 2022, suivi de trois séances de travail, constate le journal.
La réunion a permis de savoir que la cadence actuelle des réalisations de cette stratégie ne répond pas aux besoins pressants en eau potable et d’irrigation, estime-t-il.
Le Souverain a, une fois encore, montré la voie au gouvernement: il faut accélérer la mise en œuvre de ce Programme, voire même lui donner un coup de pouce par un investissement supplémentaire de 143 milliards de dirhams, estime-t-il.
Dans le viseur, entre autres consignes, l’accélération du projet d’interconnexion des bassins hydrauliques de Sebou, Bouregreg et Oum Er-Rbia, la programmation de nouveaux barrages et de projets de dessalement de l’eau de mer et l’augmentation des capacités de réutilisation des eaux usées traitées, ajoute-t-il.
Ces nouvelles mesures montrent que malgré ce qui a été déployé jusqu’ici, la situation va de pire en pis, souligne-t-il, estimant qu’à l’horizon 2050, le Maroc perdra plus de 80% de ses ressources en eau douce, de quoi vraiment s’alarmer.
+Finances News hebdo+, qui revient sur le salon international de l’agriculture au Maroc (SIAM), dont la 15ème édition s’est tenue du 02 au 07 mai à Meknès, indique que le SIAM 2023 a, encore une fois, donné un aperçu concret de la vision stratégique du Royaume qui fait de l’agriculture la locomotive de l’économie nationale.
Vision portée successivement par le Plan Maroc Vert et Génération Green et que le gouvernement se donne les moyens de réaliser, relève l’éditorialiste.
Petit exemple qui en dit long sur le rôle central de l’agriculture dans le développement économique du Maroc : 19 contrats-programmes de nouvelle génération pour le développement et la modernisation des filières de production agricole ont été signés entre l’État et la profession, pour un montant total de 110,7 Mds de DH, rapporte-t-il.
Bien qu’on ait essayé de trouver d’autres leviers de croissance, comme notamment les métiers mondiaux du Maroc, qui sont d’ailleurs une belle réussite, l’agriculture reste le pilier sur lequel repose l’économie nationale, fait-il savoir.
Évoquant la politique arabe du Maroc, +TelQuel+ écrit qu’en votant en faveur du retour de la Syrie à la Ligue arabe, le Maroc entérine symboliquement la nouvelle doctrine saoudienne dans la région.
Bien entendu, ce vote n’engage aucunement le Maroc à entretenir des liens diplomatiques standard avec le pays de Bachar Al Assad, mais ce choix réduit la lisibilité de sa stratégie globale, estime la publication.
Certes, l’isolement d’Alger sur le dossier syrien par l’Arabie Saoudite est une belle victoire symbolique pour notre pays, mais est-ce suffisant pour justifier le vote du Maroc ? se demande-t-il.
Il faut bien entendu se féliciter que notre pays use de la “diplomatie transactionnelle”, sans fidélités gravées dans le marbre, pour faire entendre sa voix, mais cela n’empêche pas un minimum d’explications quant aux orientations choisies, soutient-il.
HA/APA