Les quotidiens marocains parus ce vendredi se focalisent sur de nombreux de sujets, notamment la flambée des prix, la réforme fiscale, les prix concurrentiels, l’impact du Chatgpt sur le monde de l’enseignement supérieur et les relations Maroc-France.
+Le Matin+ écrit que la flambée des prix des denrées alimentaires a de nouveau dominé le point de presse hebdomadaire du porte-parole du gouvernement. Le problème est, selon Mustapha Baïtas, beaucoup plus profond qu’il n’y paraît et la lutte contre la spéculation doit s’appuyer sur des lois qui sont en cours d’élaboration.
« Une fois de plus, l’envolée des prix, notamment celui des tomates, denrée très prisée pendant le mois du Ramadan, a été au cœur des questions adressées par les journalistes au porte-parole du gouvernement. Tout en revenant sur les mesures prises par le gouvernement pour faire baisser les prix, notamment l’arrêt de l’exportation des tomates, Mustapha Baïtas a reconnu que les résultats obtenus ne sont pas à la hauteur des ambitions et ne satisfont pas le gouvernement », souligne-t-il.
Le porte-parole du gouvernement a aussi admis que le problème est bien plus profond qu’il n’y paraît et que la lutte contre les spéculateurs et les intermédiaires ne peut se faire du jour au lendemain et qu’elle nécessite des lois qui sont actuellement en cours d’élaboration. Il a néanmoins assuré que le gouvernement sévira vigoureusement contre tout spéculateur effectivement impliqué dans ce type de pratique.
+L’Économiste+, qui s’intéresse à la réforme fiscale, fait remarquer que l’autre versant de la réforme de l’impôt sur les sociétés version 2023 reste incontestablement le réaménagement du barème de la retenue à la source sur les produits des actions, parts sociales et revenus assimilés.
En effet, au cours de la période transitoire 2023-2026, les taux vont progressivement baisser de 15% pour se stabiliser à 10%. Mais ce qui risque de donner du fil à retordre aux praticiens reste l’application des taux idoines aux revenus générés au terme de chacun des quatre prochains exercices. Ainsi, les dividendes qui seront distribués en 2023 au titre de l’exercice 2022 et antérieurs resteront taxables jusqu’à 15% à leur épuisement, précise le journal.
+Les Inspirations Éco+cite une déclaration du président du Conseil de la Concurrence Ahmed Rahhou qui a indiqué que les produits de première nécessité sont disponibles partout au Maroc. “Au Maroc, nous avons très peu de pénuries”, a-t-il précisé dans un entretien au journal.
Le Royaume “dispose d’une économie qui fonctionne correctement, même dans des périodes délicates”, a-t-il dit. “Je considère que le Maroc dispose d’une économie concurrentielle globalement”, a-t-il souligné. “Les prix sont libres. Ils se font par le jeu du marché, par l’offre et la demande. Cela veut dire que les prix peuvent varier à la hausse comme à la baisse”, a-t-il ajouté.
Sur les prix des hydrocarbures, Rahhou a annoncé envisager de “faire un point dans quelque temps avec les opérateurs, pour voir si, depuis la publication de notre rapport, nos recommandations ont été prises en compte”. “Il faudra noter que si les prix ne bougent pas, et rapidement, ceci implique le fait que la concurrence ne joue pas. Cela peut donner lieu à une enquête, à travers un certain nombre d’investigations”, a-t-il promis.
+Al Bayane+indique que le Maroc a plaidé devant la 55ème session de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique (COM2023) qui s’est tenu à Addis-Abeba pour le renforcement des investissements pour assurer une agriculture plus résiliente face aux chocs climatiques et la sécurité alimentaire du continent.
La délégation marocaine a appelé à la mise en œuvre des initiatives en matière de la finance verte qui représente un levier essentiel pour lutter contre le changement climatique dans les deux volets d’atténuation et d’adaptation, notant que la mobilisation de ressources importantes ne peut être assurée uniquement par les États.
+Maroc Le Jour+, évoque l’impact du Chatgpt sur le monde de l’enseignement supérieur en débat, rapporte que l’Université de Béni Mellal, a organisé une conférence-débat sur la révolution Chatgpt et son impact sur le monde de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, et ce en présence de plusieurs experts et spécialistes de l’Intelligence artificielle et des nouvelles technologies.
Selon le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Abdellatif Miraoui, la plateforme Chatgpt est en passe de prendre une place de choix d’où l’intérêt pour les universités de sensibiliser les chercheurs et les étudiants autour des différents contours de son utilisation.
Au volet international, +Libération+ écrit que la France est ‘’la plus grande perdante dans la crise des relations bilatérales avec le Maroc, dans un contexte plus large marqué par l’enlisement de Paris dans une nouvelle vague de décolonisation en Afrique’’, a affirmé le journaliste et écrivain français, Alain Jourdan.
‘’La prolongation de la crise et son développement rendent difficile la sortie du marasme, ce qui ne manque pas d’irriter l’élite économique française qui a des intérêts et une présence traditionnelle dans le milieu des affaires marocains’’, analyse sur un ton pessimiste le chercheur en affaires stratégiques dans un entretien.
HA/APA