Les enjeux de la suppression de la TVA sur les médicaments, les conséquences du stress hydrique et le conflit israélo-palestinien sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce jeudi.
+Les Inspirations éco°, qui évoque les enjeux de la suppression de la TVA sur les médicaments, prévue dans le projet de loi de finances pour 2024, écrit que l’exonération de la TVA, et surtout sa non-déductibilité, ne passe visiblement pas auprès des industriels du secteur pharmaceutique, expliquant que cette mesure, dont l’effet est effectivement bénéfique pour le consommateur, « aura un impact dévastateur sur les producteurs locaux de médicaments ».
Le dispositif pourrait “sonner le glas” de l’industrie nationale de fabrication des génériques, qui représente près de la moitié du marché des médicaments au Maroc, estime le journal, notant qu’une telle mesure constituerait un risque pour la souveraineté sanitaire du pays.
Les industriels disent ne pas comprendre “la raison pour laquelle il faudrait sacrifier l’industrie et l’investissement industriel pour exonérer la TVA sur les médicaments”, ajoute-t-il.
+L’Economiste+, qui s’attarde sur les conséquences du stress hydrique, déplore que les superficies cultivables se réduisent d’année en année, avec à la clé une flambée des prix des fruits et légumes.
Depuis quelques années, le Maroc se rapproche rapidement du seuil de pénurie absolue en eau, fixé à 500 m3 par personne et par an, une situation qui constitue déjà un facteur de volatilité macroéconomique et une menace pour la sécurité alimentaire, relève le quotidien.
Outre une possible réduction du PIB, les conséquences sociales risquent également d’être graves, lorsqu’on sait que les périmètres bour représentent encore près de 80% de la superficie cultivée et emploient la majorité des travailleurs agricoles, ajoute-t-il.
Pour atténuer les répercussions du stress hydrique, le gouvernement a, certes, misé sur le développement des infrastructures et sur la mobilisation des ressources non conventionnelles, mais ces investissements restent insuffisants pour relever le défi de la pénurie d’eau si d’autres leviers, “plus soft”, ne sont pas activés, prévient-il.
+L’Opinion+, qui aborde la trêve humanitaire annoncée à Gaza suite à un accord conclu entre le Hamas et le gouvernement israélien, écrit que cet accord met fin, ne serait ce que provisoirement, aux atrocités de l’armée israélienne qui, dans sa démarche vindicative, a transformé la bande de Gaza en champs de ruines.
Malgré la boucherie effroyable et le nombre immense des civils tués, le gouvernement israélien entend poursuivre la guerre après la trêve, au moment où la Communauté internationale, notamment l’ONU, espère que cette pause soit le début d’un retour à la raison et à la cessation des hostilités pour relancer les discussions de paix, note la publication.
Après le 7 octobre et toutes les horreurs qui s’en sont suivies, tout le monde, même les alliés d’Israël, a compris qu’il ne peut y avoir de paix au Proche Orient tant qu’un Etat palestinien, dans les frontières de 1967, n’a pas vu le jour, ajoute-t-il.
HA/APA