Les grèves répétées des professeurs, la concurrence dans le marché des carburants et le financement du Trésor sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.
+L’Economiste+, qui aborde les grèves répétées des professeurs dans l’école publique, écrit que si les classes aisées et moyennes, qui ont un poids et une voix qui porte, avaient encore leurs enfants dans l’école publique, elles ne seraient pas tues.
Si elles voyaient leurs enfants chaque jour faire le trajet de l’école pour trouver des classes vides et rebrousser chemin, alors que les examens approchent, « elles auraient remué ciel et terre pour que cela change », explique le journal.
Aujourd’hui, quand ces catégories déposent leurs enfants à l’école pour vaquer à leurs occupations, ou les envoient dans des bus scolaires, les mamans issues de milieux défavorisés “font le guet” devant les établissements publics, au cas où leurs petits seraient libérés, en raison de la grève des enseignants, déplore-t-il.
Malgré les promesses du chef du gouvernement hier aux syndicats, la grève de lundi à jeudi continue, note-t-il, estimant que les profs attendent de voir “si l’offre du gouvernement est digne de confiance”.
Commentant l’amende de 1,8 milliard de dirhams à laquelle ont été condamnées neuf sociétés de distribution de carburants en vertu d’un accord à l’amiable dans le cadre d’une procédure transactionnelle, +L’Opinion+ rapporte que les avis divergent quant à la sévérité de cette sanction, expliquant que certains trouvent que cette décision pourrait remettre de la transparence dans un marché qui a longtemps évolué dans l’opacité la plus totale, alors que d’autres estiment que cette amende reste dérisoire en comparaison avec les profits indécents que ces entreprises ont pu engranger durant toutes ces années.
La publication s’interroge sur la place du citoyen dans cette affaire, étant donné que le citoyen marocain a été la première victime de cette entente sur les prix.
Certes, la somme de 1,8 milliard de dirhams va être versée aux caisses de l’Etat, Etat qui avait auparavant profité de l’augmentation des prix à la pompe à travers les taxes, mais “c’est une perte sèche” pour la poche du citoyen marocain, “abusé par les distributeurs d’hydrocarbures et par un manque de protection”, estime-t-il, estimant que “le citoyen reste le dindon de la farce dans cette histoire”.
Sur un autre registre, +Les Inspirations éco+ écrit que le besoin de financement brut du Trésor pour le dernier mois de 2023 devrait se situer à près de 36,9 milliards de dirhams (1 euro = 11 DH)=, selon les estimations de l’un des plus importants brokers de la place.
Pour couvrir ces besoins, le gouvernement n’aura d’autre choix que de se financer sur le domestique ou d’envisager un emprunt obligataire international, voire les deux, souligne le quotidien.
Le gouvernement en a surpris plus d’un par le passé avec des sorties surprises pour profiter des bonnes conditions du marché à l’international, relève-t-il.
HA/APA