La lutte contre le décrochage scolaire, les libertés fondamentales et la célébration de l’Aïd Al Adha sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.
+L’Opinion+, qui s’attarde sur la lutte contre le décrochage scolaire, écrit que durant la précédente année scolaire, ce ne sont pas moins de 334.664 élèves qui ont quitté les bancs de l’école (primaire, collège et lycée), contre 331.558 en 2019/2020, des chiffres qui vont à l’encontre des ambitions du ministre de tutelle, dont le but affiché est de réduire le taux d’abandon de 30% durant son mandat.
Cet objectif est partagé par la Commission sur le Nouveau Modèle de Développement qu’il présidait et qui appelle à mettre en place un dispositif de lutte contre l’échec éducatif, permettant d’intervenir à chaque étape de la vie scolaire de l’enfant pour éviter l’accumulation des lacunes d’apprentissage, prévenir les risques de décrochage et maximiser les chances de réussite académique et professionnelle, constate le journal.
Sauf que la réussite de ce dispositif est tributaire d’une analyse approfondie de l’existant, à même de relever toutes les dimensions qui interviennent dans le parcours éducatif d’un élève et qui lui permettent de se sentir à l’aise (ou mal à l’aise) dans des institutions où il passe quelque 30 heures par semaine, note-t-il.
+L’Economiste+, qui évoque le sujet des libertés fondamentales, estime que dans ce domaine, les aberrations sont encore tellement flagrantes, expliquant que dans la Moudawana par exemple de gros dysfonctionnements trainent encore, aplatissant contre le mur des résistances les objectifs de cette révolution du code de la famille, alors que même dans l’héritage, l’iniquité domine sans que personne n’ose bousculer ni s’opposer aux courants conservateurs.
Aujourd’hui, le Maroc s’est lancé dans un grand chantier de relance économique, mais pour que ce plan donne ses fruits, il faut également que la société « se transforme », afin que les réformes ne demeurent pas “artificielles” ou “hors-sol” par rapport à la vie des gens, souligne la publication.
L’une des meilleures manières de faire échec à l’obscurantisme c’est la réforme, mais “réformer, explique-t-il, c’est se régénérer, faire bouger les lignes, créer des ruptures en respectant les droits et les libertés des uns et des autres”.
Abordant le débat sur l’annulation de la célébration de l’Aïd Al Adha, +Les Inspirations éco+ se demande s’il est bien raisonnable de maintenir l’Aïd au vu de l’inflation qui sévit dans le pays et de la hausse du prix de la viande rouge.
Selon des parlementaires qui ont soulevé cette problématique devant le Chef du gouvernement, les prix de la viande devraient logiquement flamber, ce qui pourrait affaiblir la situation des ménages, qui non seulement vont débourser l’argent du mouton, mais aussi en subir le contrecoup, rapporte-t-il.
Mais, cette semaine, face à une rumeur de plus en plus persistante, Aziz Akhannouch a tranché: les Marocains fêteront l’Aïd Al-Adha, comme de coutume pendant les années précédentes, et dans les conditions les meilleures, relève-t-il.
Récemment, même durant la crise du Covid, le Maroc avait réussi à maintenir l’Aïd, c’est dire qu’il est aujourd’hui suffisamment solide pour maintenir cette fête religieuse chère aux familles marocaines, assure-t-il.
HA/APA