La hausse des prix des carburants, les relations entre le Maroc et la France et la situation dans la bande de Gaza sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.
+L’Opinion+ écrit qu’alors que depuis plus d’un mois, les prix du pétrole sur le marché international enchaînent les baisses jusqu’à descendre en dessous de la barre des 80 dollars/baril, les prix des carburants sur le marché national poursuivent étonnamment leur flambée dans la durée, suscitant ainsi l’ire des consommateurs finaux.
Le quotidien estime inintelligible ces hausses successives du prix à la pompe, d’autant plus que, s’il y a un an, les pétroliers jouaient la carte de la variation réelle des stocks par rapport au prix du marché, aujourd’hui, cet alibi n’est plus valable du moment que les voies d’approvisionnement sont sous contrôle, contrairement à 2022 où la guerre en Ukraine a causé des perturbations indéniables et conséquentes.
Tous les paramètres conjoncturels ne font que renforcer la thèse des pratiques anticoncurrentielles, sachant que le Conseil de la Concurrence a épinglé, en août dernier, neuf sociétés, contre lesquelles il avait déclaré disposer d’éléments probants qui caractérisent l’existence de mauvaises pratiques, relève-t-il.
L’idée serait maintenant de suivre ce dossier jusqu’au bout et ne pas le laisser s’éterniser, à l’image de l’affaire de 2016 relative à une éventuelle entente entre pétroliers, laquelle a coûté son poste à l’ex-patron du Conseil de la Concurrence, car cette flambée durable du prix à la pompe n’impacte pas que les automobilistes, mais également tous les ménages qui paient désormais leurs paniers et leurs services deux fois plus chers, prévient-il.
Évoquant les relations entre le Maroc et la France, +Les Inspirations éco+ voit dans la sortie médiatique de Christophe Lecourtier, ambassadeur de la République française dans le Royaume sur Radio 2M, un “grand pas” vers la normalisation des relations entre les deux pays, puisque ce diplomate n’a pas hésité à qualifier la décision des restrictions de délivrance de visas aux ressortissants marocains comme “un gâchis” ayant profondément abîmé l’image de la France au Maroc.
Il a même affirmé qu’une relation aussi “intime” que celle qui lie les deux pays ne saurait être gérée à coup de statistiques, note le journal.
Mieux encore, l’ambassadeur a d’autre part réitéré le soutien de la France au Plan d’autonomie du Royaume, en assurant que la France sera “un allié constant, fidèle, créatif, dynamique de ce que le Maroc entreprend et poursuit”, ajoute-t-il.
Abordant la situation à Gaza, où les civils sont toujours bombardés et pris au piège dans une prison à ciel ouvert, +L’Économiste+ affirme que les voix qui s’élèvent pour dénoncer cette situation et réclamer un cessez-le-feu ne sont pas celles qui ont le pouvoir de changer les choses.
Pour la publication, ceux qui possèdent ce pouvoir continuent de fermer les yeux sur ces “cruelles exactions”, sous prétexte d’une sacro-sainte guerre contre le terrorisme, qui “vise sans distinction des civils innocents, considérés comme de vulgaires dégâts collatéraux”.
Lors du récent sommet arabo-islamique tenu à Riyad, le Roi Mohammed VI a condamné cette “indifférence des puissances agissantes” face à cette tragédie humaine, rappelle-t-il, notant que le rêve d’une gouvernance mondiale de la sécurité et de la paix est une utopie, car au final, ce sont les intérêts et les relations de pouvoir qui l’emportent.
HA/APA