Le secteur de l’immobilier, les enjeux de la consommation du produit local, la performance de Tanger Med Zones et la candidature tripatite Maroc-Espagne-portugal pour abriter le Mondial-2030, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.
+L’Opinion+, qui revient sur le secteur immobilier, écrit que les Marocains qui rêvent d’acquérir un bien immobilier s’attendaient à une baisse de la courbe des prix, surtout que le marché est en situation de quasi-stagnation depuis plus de deux ans, « sauf qu’il n’en fut rien ! ».
Si partout dans le monde les prix de l’immobilier sont soumis à l’implacable loi de l’offre et de la demande, au Maroc, ce marché “semble complètement dissocié des réalités du terrain” et une décrue des prix en période de crise “ne s’est jamais concrétisée”, relève la publication.
Certains paramètres structurels, mais aussi culturels, expliquent ce dérèglement de la loi du marché: la psyché collective considérant l’investissement dans la pierre comme la meilleure option pour “cacher son argent” et la situation des promoteurs immobiliers, dont une bonne partie bénéficie d’un certain confort financier, explique-t-il, appelant le gouvernement à “faciliter la liquidation des logements prêts-à-vivre”.
Abordant la consommation du produit local, +Les Inspirations éco+ écrit qu’en plaçant le consommateur marocain au cœur de la stratégie de développement du produit local, le gouvernement souhaite que les marques nationales “collent aux attentes du citoyen” et, l’un dans l’autre, “protéger celui qui consomme et doper celui qui produit”.
Un win-win nécessaire, étant donné le contexte économique actuel, mais qui a besoin de certains préalables pour que “le consommer marocain” soit un gage de qualité, d’hygiène, d’accessibilité, non un choix de dernier recours pour le consommateur, estime le quotidien.
Certes, le Marocain a boudé le produit local pendant de longues années, croyant qu’un produit estampillé ailleurs qu’au Maroc ne pouvait qu’être meilleur, mais une correction est en train de s’opérer, poussée par la volonté publique de donner une réelle impulsion au produit national, constate-t-il, appelant toutefois à faire des efforts en matière notamment de fidélisation, de recherche et développement et de rapport qualité-prix, pour que le “consommer marocain devienne une évidence”.
+L’Economiste+, qui commente la performance de Tanger Med Zones, réseau de parcs industriels et logistiques implantés dans le nord du Royaume, écrit que pour 2,2 milliards de DH (1 euro = 10,8 DH) investis en 2022, ce ne sont pas moins de 133 milliards DH de chiffre d’affaires qui ont été générés avec la création de 5.000 emplois, estimant que derrière cette performance se cache la détermination à faire du Maroc la tête de pont de l’Afrique.
L’expertise marocaine s’arrache sur le continent, comme au Cameroun qui a sélectionné, avec 3 autres opérateurs, TMSA (l’Agence spéciale Tanger Méditerranée) sur la base de leurs expertises respectives complémentaires, de leur capacité de mobilisation des financements et de leur réseau important de partenaires et de clients, afin de construire une zone industrielle intégrée dans son port de Kribi, relève le journal.
“L’idée ici n’est pas de faire étalage des performances mais de généraliser cet état d’esprit pour y parvenir. La formule pourrait être simplifiée à trois éléments: L’ambition, les Hommes, les moyens. C’est la méthode TMSA”, relève-t-il.
+Le Matin+ rapporte que le Maroc se joint officiellement à la candidature de l’Espagne et du Portugal pour l’organisation de la Coupe du monde 2030. L’annonce a été faite par le Roi Mohammed VI à l’occasion de la remise du Prix de l’Excellence de la Confédération africaine de football (CAF) pour l’année 2022 «CAF President’s Outstanding Achievement Award-2022», décerné au Souverain, mardi à Kigali, au Rwanda.
Si cette candidature a été officialisée ce mardi par le Souverain, l’idée avait été évoquée par le Chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, qui avait proposé aux responsables marocains en 2018 de présenter une candidature conjointe en associant le Portugal pour l’organisation de la Coupe du monde 2030.
Si la candidature maroco-ibérique pour l’organisation du Mondial 2030 a plus de chance d’être retenue en raison des moyens dont disposent les trois pays, elle a, surtout, une portée symbolique, puisqu’elle réunit pour la première fois de l’histoire du football trois pays appartenant à deux continents différents (l’Europe et l’Afrique). C’est aussi une candidature qui réunit les deux rives de la Méditerranée : la rive Sud et la rive Nord. Au-delà de tous ces facteurs symboliques, cette candidature est une candidature du vivre ensemble et de la tolérance, surtout dans le monde d’aujourd’hui, plus qu’incertain, commente le quotidien.
Avec le passage de la Coupe du monde à 48 équipes, il est désormais difficile pour une seule nation de supporter à elle seule les coûts d’un tel événement. La candidature conjointe est le meilleur moyen de faire baisser la facture. En effet, cette candidature conjointe maroco-ibérique devra permettre aux trois pays de réduire les coûts de l’organisation, puisqu’ils seront désormais assumés par les trois candidats. Pour le Maroc, cette candidature vient renforcer l’image de soft power du Maroc à l’échelle internationale, surtout après l’excellent parcours des Lions de l’Atlas en Coupe du monde, Qatar 2022.