Les enjeux de la loi sur les délais de paiement, l’industrie marocaine et les personnes à mobilité réduite sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains de ce vendredi.
+L’Economiste+, qui s’attarde sur les enjeux de la loi sur les délais de paiement, qui doit bientôt entrer en vigueur, écrit que ce texte met en place tout un arsenal dissuasif: des amendes musclées, un système de déclaration trimestrielle avec toute une montagne d’informations à fournir, outre la publication de la liste annuelle des contrevenants.
Chaque année, de nombreuses entreprises se retrouvent contraintes de mettre la clé sous la porte par la faute de clients ne parvenant pas à tenir leurs engagements ou faisant traîner les remboursements, avec un effet domino qui se met en marche, constate le journal.
Les chiffres fournis par Inforisk évoquent une hausse de 28% pour le seul trimestre de 2023, un « terrible record » qui, faillite après faillite, pousse le Maroc en dehors du champ de confiance, nécessaire au commerce, aux investissements, met-il en garde.
L’Etat et son écosystème étaient jadis les premiers accusés dans cette pollution de l’environnement des affaires, mais depuis quelque temps, la tendance a commencé à s’inverser, et le secteur privé, qui avait poussé à la réglementation, ne donne pas toujours l’exemple.
Aux difficultés liées au Covid et à la crise, s’ajoute aussi la mauvaise foi chez certains, “ceux que l’on retrouve dans les séminaires et colloques sur la moralisation des affaires et la responsabilité sociale de l’entreprise”, déplore-t-il.
Abordant le secteur de l’industrie, +Les Inspirations éco+ écrit qu’en termes de potentiel de croissance, nul doute que l’industrie marocaine a encore une large marge devant elle, que ce soit au niveau du marché local ou encore à l’export, mais que, sur les leviers d’accélération de cette croissance, il reste des sous-chantiers à mener pour parvenir au niveau de leadership escompté.
Le Made in Morocco peut aller beaucoup plus loin et la volonté, ingrédient-clé de toute démarche, est plus qu’avérée, constate l’éditorialiste, soulignant que les prises de contacts sont faites aux quatre coins du globe et la diplomatie économique se veut de plus en plus affûtée, si bien que le Royaume retient l’attention de la communauté internationale en tant que marché fort attractif pour l’investissement.
Pour autant, plus que la réflexion et la recommandation, le tissu industriel a aussi un rôle à jouer dans cette dynamique : par une offre produit innovante, une avant-garde stratégique et une prospection intelligente, les rouages du Made in Morocco ne peuvent que tourner plus vite, estime-t-il.
+L’Opinion+, qui revient sur les personnes à mobilité réduite, écrit que des campagnes de vaccination et de dépistage précoce sont menées à tour de bras auprès des enfants représentant des signes avant-coureurs de maladies neurodégénératives invalidantes, mais aussi auprès des séniors invalides, le but étant une prévention au profit des personnes à mobilité réduite, avec des enjeux sanitaires et économiques de notre pays.
Pareillement, un programme gouvernemental numérique a permis la prise en charge de près de 2000 enfants en difficulté dans le cadre d’un programme de scolarisation, ainsi que la mise en place d’espaces multifonctionnels dédiés à la formation au numérique au profit des cadres et des associations locales œuvrant dans la protection de cette catégorie, rappelle la publication.
Mais là où le bât blesse, c’est que la prise en charge de cette partie de la population n’est pas à la portée de tout le monde, et la “carte d’invalidité”, permettant d’inclure les personnes invalides dans bien des activités génératrices de revenus, a connu des années de retard, relève le journal.