Le projet de loi de finances pour 2024, la problématique de l’inflation au Maroc, la reconstruction des logements détruits par le séisme du 8 septembre et le conflit israélo-palestinien sont les principaux sujets traités par la presse hebdomadaire marocaine.
+TelQuel+ écrit que les hausses de TVA sur le petit électroménager et les smartphones prévues par le projet de loi de finances pour 2024 ne sont qu’une manière de « braconner » sur le pouvoir d’achat de la classe moyenne, qui n’obtiendra pas un centime de baisse de son impôt sur le revenu, expliquant que le gouvernement est d’autant plus enclin à trouver des gisements de recettes fiscales que les baisses généreuses de l’IS accordées aux entreprises l’année dernière ont sensiblement érodé les rentrées de cet impôt.
Le pari du gouvernement était d’élargir la base d’imposition, mais ce n’est pas ce qui s’est passé : les mêmes ont payé, mais moins, constate l’hebdomadaire.
Si la pression sur les ressources fiscales est aussi intense, c’est que notre pays s’est lancé dans une série de projets au financement lourd : l’AMO pour tous, les aides directes aux plus vulnérables, le soutien aux populations d’Al Haouz, et bientôt la CAN 2025 et la Coupe du Monde 2030, sans parler des programmes liés à l’optimisation de l’eau, de la transition vers les énergies propres et des investissements associés au grand projet royal de créer un hinterland africain à partir de la façade atlantique, entre autres, relève-t-il.
Seulement, outre les problématiques de financement des projets, c’est la capacité de nos dirigeants à les faire aboutir qui fait tâche, car “c’est cela qui fait défaut à notre pays”, note-t-il, estimant que le Maroc souffre d’une pénurie de personnalités ministérielles “fortes, fonceuses, ne reculant devant aucun obstacle pour obtenir des résultats tangibles”.
+Finances News hebdo+, qui aborde la problématique de l’inflation au Maroc, écrit que l’inflation s’incruste dans nos vies quotidiennes, de l’épicerie à la station-service, rognant silencieusement et soigneusement le pouvoir d’achat des citoyens marocains.
Selon les derniers chiffres du HCP, l’indice des prix à la consommation (IPC) a connu, au cours du mois d’octobre 2023, une baisse de 0,1% par rapport au mois précédent, mais comparé au même mois de l’année précédente, l’IPC a enregistré une hausse de 4,3% en octobre dernier, conséquence de la hausse de l’indice des produits alimentaires de 8,8% et de celui des produits non alimentaires de 1,3%, constate le journal.
L’inflation s’inscrit, certes, dans une tendance baissière depuis quelques mois, mais les niveaux des prix restent toujours élevés, particulièrement ceux des denrées alimentaires, déplore-t-il.
Aujourd’hui, la cherté de la vie n’est pas une “simple statistique”, mais une “expérience tangible” pour de nombreux ménages, contraints de jongler avec leur budget en cherchant désespérément les moyens de maintenir un certain équilibre financier, ajoute-t-il.
+La Vie éco+, qui s’attarde sur la reconstruction des logements dans les zones touchées par le séisme du 8 septembre dernier, écrit que les travaux ont déjà démarré pour rebâtir un des milliers de logements totalement effondrés, expliquant que la construction de la nouvelle maison, qui a reçu le 17 novembre le premier permis de construire, “peut symboliser le renouveau pour ces zones du Haut Atlas, mais aussi l’efficacité et la célérité de la réponse des pouvoirs publics pour venir en aide aux sinistrés”.
La Commission interministérielle chargée du déploiement du programme d’urgence de réhabilitation et d’aide à la reconstruction des logements détruits par le séisme en est à sa septième réunion sous la présidence du Chef du gouvernement, relève la publication.
Plus de 25.000 ménages bénéficient déjà d’une aide financière directe (2.500 dirhams) et empochent jusqu’à 140.000 dirhams pour reconstruire leur logement, un “transfert monétaire considérable” pour des centaines de douars qui bénéficient d’une mise à niveau des infrastructures de base, juge-t-il.
+La Nouvelle Tribune+, qui évoque l’accord de trêve conclu entre le mouvement palestinien Hamas et le gouvernement israélien, dont l’armée a mené pendant plus d’un mois et demi des bombardements intenses sur Gaza, faisant des milliers de morts et de blessés, dont la majorité sont des civils, écrit que toute la communauté internationale s’est empressée de saluer le retour à la table des négociations des deux parties, ne serait-ce que pour une trêve de quatre jours.
Pour l’hebdomadaire, cette trêve est “une lueur au bout du tunnel” et “une victoire franche” pour tous ceux qui se sont mobilisés dans la rue ou ailleurs, à travers le monde.
C’est une victoire, il faut s’en féliciter certes, mais pas s’en contenter, car d’abord, parce que la guerre n’est pas terminée, et ensuite parce que le conflit israélo-palestinien en se ravivant, a provoqué des étincelles graves dans de nombreux pays, fait-il remarquer.
Le temps de la négociation pour le règlement de la question palestinienne sera “inexorablement long”, c’est pourquoi, tous ceux qui œuvrent pour la Paix doivent “rester vigilants”, soutient-il.
HA/APA