La situation du secteur du textile, la performance des élèves marocains et le rejet par la justice britannique d’un recours visant à annuler l’accord d’association liant le Maroc au Royaume-Uni sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.
Abordant le secteur du textile marocain, +Les inspirations éco+ écrit que ce secteur, sur lequel le Maroc a très tôt misé, fait partie des branches où les défis de la compétitivité sont encore nombreux.
Autant l’industrie du textile national a tissé un large maillage de clients à l’export, autant son positionnement est aujourd’hui fragile si une profonde restructuration n’est pas rapidement initiée, estime le journal.
Le chantier de la durabilité, et avant lui celui de la sécurité, des droits élémentaires des travailleurs, de l’innovation, de la promotion…, l’ampleur de la tâche « nécessite un vrai électrochoc », soutient-il.
Le stress test de la Covid a permis de souligner les grandes faiblesses de cette branche, tout comme sa reprise a confirmé sa résilience, mais c’est loin d’être suffisant, car la force de frappe du Made in Morocco dans le textile et l’habillement doit être “plus percutante” à condition qu’une vraie stratégie, “portée par les professionnels”, soit déployée.
+L’Economiste+, qui revient sur la performance des élèves marocains, rapporte que les derniers résultats de l’enquête internationale Pirls sur les performances des élèves du primaire en compréhension de lecture sont venus confirmer, encore une fois, l’“image désolante d’une école qui frôle la crise cardiaque”, et a surtout mis en lumière les inégalités “criantes” qui la rongent.
Selon l’enquête, plus les élèves sont aisés, plus leurs résultats s’améliorent, et les écarts entre les riches et les pauvres sont significatifs, relève le quotidien.
Le problème est que l’école marocaine ne fait pas que refléter les inégalités sociales entre élèves, elle les creuse et les perpétue, du fait que le destin de la majorité des enfants démunis est scellé d’avance: deux sur trois finissent illettrés à la sortie du primaire, note-t-il.
+L’Opinion+, qui s’attarde sur l’arrêt rendu par la justice britannique rejetant un recours dirigé par une ONG pro-polisario “WSC” visant à annuler l’accord d’association liant le Maroc au Royaume-Uni, estime qu’en essayant de miner cet accord, le Polisario et ses sponsors “ont paradoxalement renforcé le rapprochement entre les deux royaumes”, estimant que la décision “irrévocable” de la Cour d’Appel de Londres “ouvre la voie” à des accords “de plus en plus poussés et profitables” avec un pays d’autant plus important qu’il est membre permanent au Conseil de Sécurité de l’ONU.
Royaume-Uni et Maroc se retrouvent dans la volonté de diversifier leurs partenaires et de trouver de nouveaux débouchés à leurs produits, note la publication.
“Un rapprochement naturel et pragmatique”, qui se reflète dans les chiffres du commerce bilatéral : une augmentation de 50% des échanges commerciaux entre 2019 et 2022, et les nouveaux horizons de coopération ne manquent pas : agriculture, énergie, éducation, précise-t-il.
Ce lien “solide” avec l’Albion “nous permettra d’entamer avec plus de sérénité” la renégociation de l’Accord de Partenariat dans le domaine de la pêche durable entre l’Union Européenne et le Maroc, qui va expirer le 18 juillet prochain, estime-t-il.
HA/APA