La grève des adouls, l’investissement privé au Maroc et les questions liées à l’énergie et à l’environnement sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.
Abordant la grève des adouls, +Les Inspirations éco+ écrit que l’objectif initial visant à moderniser la profession des adouls et à la sortir de son carcan traditionnel, tout en désengorgeant la machine des formalités juridiques, semble avoir abouti à une nouvelle impasse, notant qu’un nouveau risque de blocage se profile à l’horizon pour les citoyens ayant des formalités à remplir, liées à leurs transactions immobilières.
Une fois de plus, le citoyen est brandi comme arme et, une fois de plus aussi, c’est lui qui paiera la facture de ce qui est considéré comme injustice, fait remarquer le journal.
Or, la plus grande injustice est justement de ne pas désamorcer les désaccords, avant que le citoyen n’en fasse les frais, souligne-t-il.
Ce n’est pas de la pertinence du droit revendiqué dont il s’agit ici, mais, plutôt et surtout, de la récurrence du recours à la grève, comme ultime solution pour sortir des impasses, ajoute-t-il.
+L’Opinion+, qui s’attarde sur l’investissement privé au Maroc, écrit que grâce à l’entrée en vigueur il y plus d’une année de la tant attendue Charte de l’Investissement, le secteur privé commence à se revivifier, précisant qu’avec cette Charte, l’Etat octroie de la visibilité aux acteurs privés, et un soutien à la mesure de la prise de risque. Et le chemin est tout tracé pour réussir.
Alors que l’immobilier était jusqu’à très récemment le moyen le plus sûr de gagner de l’argent, le secteur industriel est devenu désirable, permettant aux hommes d’affaires de s’inscrire dans un secteur productif et créateur d’emplois, relève le quotidien.
Tout semble destiné à assurer la réussite et la prospérité de nos entrepreneurs et, par conséquent, de notre économie, sauf peut-être du côté mental: nos hommes d’affaires se sont trop habitués à une gestion “à la papa”, avec des risques maîtrisés et un rendement garanti, alors que le Maroc d’aujourd’hui n’a plus besoin de “pantouflards”, mais d’aventuriers, estime-t-il.
Nos banques qui dament le pion aux concurrents français en Afrique, ou encore des entreprises comme Mutandis qui arrivent à marginaliser des groupes puissants dans le marché marocain, devraient nous apprendre qu’il n’y a aucun complexe à avoir, note-t-il.
Évoquant les questions liées à l’énergie et à l’environnement, +L’Économiste+ estime que “parfois, en cherchant des solutions nous créons des problèmes”, précisant que les énergies renouvelables sont plus propres certes, mais qu’elles utilisent des technologies qui peuvent être rapidement dépassées, et leur impact écologique n’est pas négligeable non plus.
L’exemple du dessalement de l’eau de mer est tout aussi parlant: en rendant cette eau potable, nous nous retrouvons avec des tonnes de sel sur les bras, impossibles à remettre en mer, car cela serait désastreux pour les écosystèmes aquatiques, explique la publication.
Pour résoudre ces problèmes, nous avons besoin d’une armée de scientifiques et d’ingénieurs, alors que jusqu’à présent, les universités n’en forment pas assez, et que les meilleurs des meilleurs partent à l’étranger, note-t-il.
Vu les défis qui nous attendent, un plan d’action pour la formation et la valorisation de talents dans ces domaines critiques ne serait pas de trop, soutient le journal.
HA/APA