La mise en œuvre de la régionalisation avancée, l’optimisation du parcours de l’investisseur et la question de la solidarité fiscale sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce jeudi.
+L’Opinion+, qui aborde la mise en oeuvre de la régionalisation avancée, évoque des résultats en deçà des aspirations, que ce soit au niveau de la réduction des inégalités territoriales et sociales, ou au niveau des performances économiques des régions et de leur contribution à la croissance du pays.
Les trois grandes régions du Royaume, en l’occurrence Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra et Tanger-Tétouan-Al Hoceima, génèrent toujours près de 60% du PIB du Royaume et séduisent, naturellement, la quasi-totalité des compétences nationales, créant ainsi une spirale de sous-performance que l’Etat peine à rompre, constate le journal.
Or, le défi de la régionalisation réside dans la capacité de faire une rupture brutale et immédiate avec certaines pratiques qui portent atteinte à la gouvernance des régions, dont le manque de clarté dans les relations entre les acteurs de l’écosystème territorial, relève-t-il, estimant que ce problème est l’un des plus grands freins de la cohésion des projets territoriaux, sachant que sa solution relève exclusivement de la volonté politique.
Par ailleurs, si, aujourd’hui, un grand effort d’investissement est consenti pour connecter les zones « isolées » aux grandes villes du Royaume, les régions devraient en profiter pour atteindre le niveau de l’intégration “infrarégionale”, estime-t-il.
Abordant l’optimisation du parcours de l’investisseur, +Les Inspirations éco+ estime qu’assurer l’investisseur d’un parcours fluide, sécurisé et financièrement supportable est un des grands défis que le marché national se doit de réussir, notant que la qualité du climat des affaires en dépend et que, plus que cela encore, l’atteinte des objectifs de la Charte de l’investissement y est fortement corrélée.
Certes, plusieurs mesures sont aujourd’hui incluses dans la feuille de route nationale tracée pour renforcer la captation de l’investissement et que l’Exécutif déploie tout un chantier pour optimiser le parcours d’investissement, mais, une série de chantiers sont imbriqués avec celui-ci, comme la fameuse réforme fiscale et l’autre réforme, non moins cruciale, du service public, ou la montée en gamme et en compétences des Centres régionaux. d’investissement, fait-il remarquer.
“Chacun de ces volets représente, à lui seul, une lourde tâche, nos ambitions économiques ne nous laissent d’autre choix que de mettre le turbo sur tous ces plans… et de les mener à bien !”, soutient-il.
Sur un autre registre, +L’Économiste+ écrit que depuis le dépôt du projet de loi de finances pour 2024, les tensions sont montées dans les bureaux des experts-comptables et les milieux des affaires, avec un nouveau tour de vis: la fameuse solidarité fiscale
Le défaut de déclaration et de reversement de la taxe sera considéré comme une fraude, note la publication.
Le tissu productif se développe et a besoin de fiabilité et de concurrence loyale, mais la fraude fiscale et les nombreuses zones de non-droit sont directement en contradiction avec la concurrence loyale, déplore-t-il, soulignant la nécessité de démanteler tous ces “paradis fiscaux” et “souterrains”.
Reste que cette marche doit se faire dans le strict respect du droit afin d’atteindre son objectif de rétablissement de l’équité fiscale et de ne pas être perçue comme une opération de recherche d’argent à tout prix pour le budget de l’Etat, prévient-il.
HA/APA