Le débat sur la langue utilisée dans l’administration et les dépenses engagées par les ménages marocains à l’occasion de l’Aïd Al Adha sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.
Abordant les langues utilisées dans l’administration, le journal Les inspirations éco met en garde contre les effets pervers de l' »extrémisme linguistique », notant que certains titres ont “sensationnalisé” le sujet, si bien que l’on aurait compris que de nouvelles décisions viennent d’être décrétées par le gouvernement.
Or, la ministre de la Réforme de l’administration a bien souligné le caractère officiel de l’arabe et de l’amazigh, expliquant les cas dans lesquels les langues étrangères sont autorisées, relève le journal, appelant à éviter le sensationnalisme sur ce genre de sujets.
Le Maroc déploie des efforts considérables pour capter davantage d’investissements et ni les débats stériles sur la valeur des langues, et encore moins la bureaucratie extrême, ne servent la concrétisation de cette ambition.
Une “flexibilité dosée” et des “procédures intelligentes” sont à conjuguer pour que le service public réponde aux attentes des citoyens, souligne-t-il.
+L’Opinion+, qui aborde les dépenses engagées par les ménages marocains à l’occasion de l’Aïd Al Adha, écrit que mis à part les moutons et les accessoires achetés dans les grandes surfaces, la quasi-totalité des quelque 18 milliards de dirhams qui ont circulé à l’occasion de la fête du mouton, l’ont été de manière complètement informelle, restreignant ainsi leurs bienfaits et bénéfices aux seuls vendeurs concernés et non pas à l’ensemble de la communauté nationale qui se retrouve ainsi injustement privée de conséquentes recettes fiscales.
Certes, ce ruissellement spontané et périodique de l’argent parmi des strates désargentées et enclavées de la population comporte de nombreux bienfaits, mais le tableau serait plus reluisant, plus durable et surtout plus équitable, si ces bienfaits étaient partagés, pense l’éditorialiste.
Car, souvent, le manque à gagner pour l’Etat est compensé, d’une manière ou d’une autre, par la classe laborieuse des secteurs privé et public, sur fond d’une crise économique obligeant le gouvernement à augmenter les recettes fiscales, explique-t-il.
Il y a donc moyen de serrer davantage la ceinture dans ce genre d’activités commerciales, qui vont au-delà des périodes de festivités, en instaurant des mécanismes bien ficelés qui garantissent les mêmes droits et imposent les mêmes obligations à tous, suggère-t-il.
C’est ainsi qu’on pourrait soigner la plaie des contribuables, surtout ceux issus de la classe moyenne, qui, aujourd’hui, crient haut et fort leur “ras-le-bol” d’être la principale vache à traire de l’Etat, ajoute-t-il.
HA/APA