Les enjeux de la formation des ressources humaines, la problématique de l’augmentation des prix et le démantèlement d’une cellule terroriste, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce jeudi.
+L’Economiste+, qui s’attarde sur les enjeux de la formation et de la qualification des ressources humaines, écrit que le capital humain est « déterminant » pour la réussite de toute stratégie de développement, estimant qu’à l’ère de l’industrie 4.0, le Maroc est appelé à mettre les bouchées doubles pour éviter de rater les opportunités qu’offre la réorganisation des chaînes de valeur mondiales, surtout pour certaines “industries industrialisantes”, dont la plupart des métiers mondiaux du Maroc.
Dans son rapport sur l’avenir de ces métiers, l’Institut royal des études stratégiques a insisté sur l’importance de ce levier de compétitivité, car que ce soit pour l’automobile, l’aéronautique, l’électronique, il s’agit d’activités favorisant le transfert d’expertise et de technologie, constate le journal.
Mais pour en tirer pleinement profit, ce transfert de technologie nécessite de renforcer la capacité d’absorption des acteurs, qui reste un enjeu majeur pour le développement de l’économie nationale, soutient-il, soulignant que cette capacité, liée à la qualité de la formation, permet de renforcer l’aptitude des ressources humaines à s’approprier les nouveaux savoirs.
Aujourd’hui, en dépit des efforts menés, des “lacunes” persistent encore, ce qui constitue un “handicap majeur”, limitant les chances d’être en phase avec les transformations rapides qui caractérisent plusieurs secteurs, estime-t-il.
L’amélioration de la qualité du capital humain, en termes de savoir-faire mais aussi de savoir-être, impactera directement l’évolution de l’industrie marocaine et la montée en gamme de certaines filières, estime-t-il.
Abordant le renchérissement des prix, +Al Bayane+ écrit que la cherté et l’inflation continuent à sévir dans les rangs, surtout des populations démunies, en dépit de certains abaissements infimes, notant que l’effet des “calmants” prodigués pour apaiser leur colère s’est rapidement dissipé, à leur grand désarroi à la veille de la flambée qu’elles concèderont, au moment de l’achat des moutons pour la fête du sacrifice.
Aujourd’hui, les Marocains se rendent compte que rien ne s’est concrètement amélioré dans leur vécu, si ce n’est la détérioration de leur pouvoir d’achat, “au point de s’exaspérer et de se sentir prêts de vomir leurs colères bleues”, relève la publication.
Ceci dit, devant cette “horrible atteinte” aux bourses de la majeure partie du peuple marocain, y compris les classes dites moyennes qui, il n’y avait pas si longtemps, pouvaient tant bien que mal joindre les deux bouts, constate-t-il.
Le gouvernement, qui se vante de mener la politique de “L’Etat Social », devrait se mettre en garde de cette “instabilité horrifiante” dont les répercussions débordent à des dimensions de plus en plus inquiétantes remettant en question non seulement la vie précarisée des citoyens en détresse, mais également la réputation de pays des valeurs démocratiques, soutient-il.
Il faut bien dire que si chez nous, on n’en est pas globalement là, “mais, le néolibéralisme et la paupérisation que prônent les décideurs de l’actuel gouvernement est en passe de mettre en péril” la paix sociale et la stabilité au Maroc, met-il en garde.
+Le Matin+ rapporte que le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) relevant de la Direction Générale de la Surveillance du Territoire (DGST), en collaboration avec les services préfectoraux de la police judiciaire, annonce l’arrestation de 13 personnes affiliées à l’Etat Islamique.
Ces individus, âgés de 19 à 49 ans, ont été arrêtés dans plusieurs villes marocaines, à savoir Casablanca, Beni Mellal, Mohammedia, Khénifra, Témara, Tiflet, Tanger, Ksar El Kébir, Rissani et Berkane, indique un communiqué du BCIJ, cité par le quotidien.
Les perquisitions effectuées dans les domiciles des individus interpellés ont permis la saisie de plusieurs matériels et supports numériques qui seront soumis aux expertises techniques nécessaires, de publications écrites contenant des discours des théoriciens de la pensée extrémiste et de tracts autorisant les opérations suicide et incitant à la violence.
HA/APA