Les enjeux de la création des Cités des métiers et des compétences, le taux de change du dirham marocain et la situation du secteur automobile sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains ce vendredi.
+L’Économiste+, qui revient sur les enjeux de la création des Cités des métiers et des compétences (CMC), estime que ce genre d’établissements rompent avec l’image classique de la formation professionnelle, celle que les jeunes bacheliers perçoivent comme l’ultime recours des «cancres».
Avec leurs infrastructures imposantes et les moyens qu’elles déploient, les CMC font passer la formation professionnelle à un standing supérieur, profitant gratuitement à une majorité de stagiaires issus de milieux défavorisés.
Une chance inespérée pour cette jeunesse souvent malmenée, qui peut enfin évoluer dans un environnement stimulant et, pour une fois, rêver grand. Ou du moins, oser croire qu’elle n’est pas forcément promise à un sombre destin, note le journal.
+L’Opinion+, qui s’attarde sur le taux de change du dirham marocain, rapporte qu’une fois de plus, le convertisseur de devises Google affichait, tard dans la soirée de mercredi et donc après la clôture des marchés, un taux de change du dirham en recul de 50% de plus par rapport au dollar et à l’euro.
Si la Banque Centrale avait vite réagi la dernière fois, pour calmer les esprits, via un communiqué démentant catégoriquement cette information, cette fois-ci, la prétendue décote du dirham est passée inaperçue, n’éveillant aucune polémique, constate le quotidien, faisant savoir que Google ne s’était pas expliqué sur les deux « bug », et continue d’afficher des indicateurs erronés dans l’historique des cours de change.
Certes, cette énième erreur pose avec acuité la possibilité d’une manipulation malveillante visant à déstabiliser le marché financier du Royaume, mais elle est porteuse de plusieurs leçons, surtout en matière de lutte contre les fakenews dont les conséquences pourraient être ravageuses, notamment lorsqu’elles touchent un secteur sensible tel que la Finance, estime-t-il.
Il est vrai que les autorités marocaines ne sont nullement responsables de cet incident, mais elles gagneraient à mieux sensibiliser les citoyens sur les bonnes pratiques de recherche d’informations, car rien n’est infaillible, même le géant Google !, suggère-t-il.
Abordant le secteur automobile, +Les Inspirations éco+ estime que si les acteurs sont parvenus à se remettre tant bien que mal de la crise du covid, de la pénurie des semi-conducteurs et de la montée de l’inflation en reconstituant leurs stocks, “ce n’est évidemment pas encore vraiment la joie”, car en dépit d’un “semblant de reprise”, les ventes sont toujours orientées à la baisse.
Les constructeurs ont été “contraints” et “forcés “de répercuter l’inflation subie sur leurs tarifs, ce qui n’a pas manqué de faire fuir une clientèle en proie aux difficultés financières, constate la publication.
Il n’y a qu’à voir pour s’en convaincre la fréquentation dans les showrooms: elle a, aux dires de bon nombre de professionnels, fondu comme neige au soleil, et même ceux qui ambitionnaient de remplacer leur automobile ont repoussé, voire annulé leur projet d’achat suite à la hausse vertigineuse des tarifs des véhicules, toutes catégories confondues, déplore-t-il.
Le Salon Auto Expo, qui était le rendez-vous incontournable pour réaliser de bonnes affaires, aurait pu être une solution pour remédier à cette problématique de la hausse du prix, mais, dans son format actuel, il a définitivement été jeté aux oubliettes, ajoute-t-il.
HA/APA