Les enjeux de la revue des dépenses publiques décidée par le gouvernement et la problématique de l’inflation sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.
+L’Economiste+, qui aborde la revue des dépenses publiques que le gouvernement a décidé de mener dans les secteurs de l’eau et de l’éducation, écrit qu’il a fallu à Fouzi Lekjaâ deux réunions avec la Banque mondiale pour mettre en place cette démarche qui consiste à remettre à plat les dépenses publiques.
Il s’agit d’une rationalisation qui vise l’examen critique, surtout que cette démarche aide à la formulation des politiques publiques, constate le journal.
Aujourd’hui, il est temps d’en finir avec des pratiques qui génèrent du gaspillage des fonds publics, d’autant que, traditionnellement chaque année, au moment de la préparation du projet de loi de finances, les ministres demandent des augmentations de leurs budgets, sans se soucier si les projets déjà financés ont été réalisés ou non, relève-t-il.
Si cette affaire aboutit, on assistera à un changement de paradigme dans la gestion des finances publiques, car l’objectif de ce travail se mesure à travers des prismes selon lesquels seront analysées les dépenses, ajoute-t-il.
Abordant la baisse des produits alimentaires prévue dans les prochains jours, +Les inspirations éco+ écrit que dans l’absolu, cette promesse formulée par la ministre de l’Économie et des finances « a de quoi apporter du baume au cœur des ménages ».
Ce n’est pas tant dans l’imminence de cette nouvelle que dans le contexte où elle intervient que réside l’enjeu le plus crucial: les budgets des ménages sont rudement mis à mal depuis que la Covid s’est invitée dans notre quotidien et, “aujourd’hui, nous en arrivons à ne plus nous demander si inflation il y a, mais plutôt de quel ordre de grandeur elle est”, explique la publication.
Le 3e relèvement du taux directeur décidé par la Banque centrale en est d’ailleurs la meilleure preuve, puisqu’il a été décidé pour prévenir l’enclenchement de spirales inflationnistes auto-entretenues et renforcer l’ancrage des anticipations d’inflation en vue de favoriser son retour à des niveaux en ligne avec l’objectif de stabilité des prix, ajoute-t-il.
Dans le même ordre d’idées, +L’Opinion+ souligne que le Conseil de la Banque centrale a décidé de faire passer ce taux, le troisième relèvement en neuf mois, à 3%, étant donné que les chiffres sur l’inflation dépassent toutes les prévisions.
L’inflation est une “calamité” pour le pays, puisqu’il ne s’agit ni plus ni moins que d’un appauvrissement généralisé de la population, déplore le quotidien.
Il est donc parfaitement compréhensible que la Banque centrale tente de “fermer les vannes monétaires” afin de “brider le crédit”, au risque de freiner la croissance, car il est bien là le dilemme d’une banque centrale: protéger le pouvoir d’achat du citoyen sans affecter la croissance de l’économie, relève-t-il.
Si la Banque centrale essaie du mieux qu’elle peut de maîtriser l’inflation, le gouvernement tente de son côté de soutenir et de doper l’investissement public et privé créateur de valeur et d’emploi.
Dans ce cadre, deux grands chantiers ont été engagés: d’abord, la nouvelle Charte de l’investissement censée à la fois attirer les capitaux étrangers et encourager le tissu entrepreneurial national, et de l’autre, le lancement d’une nouvelle feuille de route stratégique pour l’amélioration de l’environnement des affaires à l’horizon 2026, dans le but d’assainir et de promouvoir le monde économique, ajoute-t-il.
HA/APA