Les répercussions du changement climatique, la scène politique nationale et l’élimination de l’équipe du Maroc de football en huitièmes de finale de la CAN, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.
+L’Opinion+, qui s’attarde sur les répercussions du changement climatique, écrit que d’ici 2050, le changement climatique pourrait coûter au Maroc 6,5% du PIB, et l’exode rural de 1,9 million de personnes.
Alors que notre pays commence à sortir du sous-développement, la sécheresse et la hausse des températures pourraient jeter des millions de nos concitoyens dans la pauvreté, réduisant à néant les efforts consentis par l’Etat depuis des décennies, relève le journal.
Le changement climatique est malheureusement une réalité, et le Royaume se trouve dans une des zones où son impact se fera le plus sévèrement ressentir, constate-t-il.
Selon le gouverneur de la Banque centrale, Abdellatif Jouahri, le Maroc aura besoin de pas moins de 78 milliards de dollars d’ici 2050 pour faire face à cette nouvelle situation, note-t-il, estimant que cette somme colossale sera très difficilement mobilisable durant le temps imparti, sauf à réorienter une majeure partie des flux financiers, internationaux mais surtout locaux, vers cet objectif.
+L’Économiste+, qui s’attarde sur la scène politique nationale, écrit qu’au Maroc, le gouvernement est légitime par les élections, consacré par la nomination par le Roi, et contrôlé par le parlement, mais qu’il y a l’action publique et sa perception par le public auquel elle est destinée, qui peut la compléter s’il la comprend ou la torpiller s’il n’est pas convaincu.
Exemple la pénurie d’eau: le ministre de tutelle explique depuis des mois la gravité de la situation et porte des actions de grande envergure comme les transferts interbassins ou le dessalement, mais la mobilisation du citoyen n’est pas suffisante, étant donné que la pénurie d’eau n’est n’est pas perçue comme un problème prioritaire et que les gaspillages continuent, constate le quotidien.
Il ne s’agit plus de convaincre une réunion d’experts par des power point, mais une opinion sceptique, qui attend tout, plus que les moyens du pays, estime-t-il.
Et pourtant, les cabinets ministériels sont pleins de “communicants”, ils sont souvent des alibis, qui ne produisent que de la langue de bois et de belles images, qui n’atteignent pas l’opinion des gens, mais flattent l’ego des ministres, souligne-t-il.
Evoquant l’élimination de l’équipe du Maroc de football en huitièmes de finale de la Coupe d’Afrique des nations, +Les Inspirations éco+ écrit que les Lions de l’Atlas se sont laissés embarqués dans des histoires extra-sportives qui ne les ont pas aidés à rester concentrés sur leurs objectifs.
On peut d’abord citer la célébration d’Ounahi qui a créé une polémique inutile et; ensuite, lors du match suivant, l’altercation entre Regragui et un joueur congolais, qui a fortement perturbé le coach et son équipe, relève le quotidien.
D’autre part, les Marocains ont endossé le lourd dossard de favori lors de cette CAN, un statut pour le moins difficile à assumer, estime-t-il.
HA/APA