Les enjeux du Salon International de l’Agriculture au Maroc (SIAM) et les revendications de la classe ouvrière sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.
+Les Inspirations éco+ écrit que parce qu’il ne faudrait nullement que ce soit un salon comme un autre, ni une édition comme n’importe laquelle de ses précédentes, les projecteurs et le chapiteau du SIAM ne devraient être remballés que lorsqu’on aura été certains d’avoir bien posé les jalons de la prochaine étape agricole et alimentaire du pays.
Le thème de l’édition 2023, « Génération Green : Pour une souveraineté alimentaire durable » résume à lui seul la portée de l’enjeu dont il s’agit, et le cheminement des épisodes de la conjoncture mondiale nous a montré à quel point la souveraineté alimentaire est un impératif de “survie », estime le quotidien.
Les opérateurs présents devront garder à l’esprit que même la démarche de prospection qu’ils déploieront, lors de cette semaine, est au service de ce challenge, soutient-il.
Le programme scientifique de l’évènement est, de son côté, l’occasion idoine de réfléchir sérieusement et d’installer les balises de cette nouvelle vision sous le prisme de la durabilité et la souveraineté, ajoute-t-il.
De son côté, +L’Économiste° estime que cette semaine, le plus grand des salons professionnels du Maroc “défie les calamités”.
Beaucoup d’agro-sceptiques dénigrent une agriculture qui ne représente que 15% du PIB, absorbe beaucoup d’investissements et de subventions pour peu de résultats, en réduisant tout un peuple à attendre la pluie, ce qui sape le moral et devient un prétexte pour reporter les investissements, les recrutements, les délais de paiements.
Et puisque le Maroc est un pays semi-aride, ces agro-septiques proposent d’importer les produits agricoles abondants sur les marchés internationaux et d’arrêter “d’exporter de l’eau”, note le quotidien.
L’ennui c’est que les usines ont aussi besoin de beaucoup d’eau, et les villes, encore plus que les campagnes, sont rattrapées par le problème, la rareté de l’eau, au point où l’on suspend l’irrigation pour leur éviter la soif, relève-t-il.
Mais nos agro-sceptiques ont été secoués par la pandémie qui a sonné la fin de la mondialisation heureuse et mis à la mode la souveraineté et la sécurité, surtout alimentaires avec la guerre entre deux grands producteurs de blé, fait-il remarquer.
Au sujet des revendications du 1er Mai, +Le Matin+ estime que que la classe ouvrière, « faudra encore attendre ! », ajoitant que le gouvernement a décidé, avec les syndicats et le patronat dans le cadre du « round » du dialogue social d’avril, de mettre en place un comité de veille sociale pour le soutien du pouvoir d’achat et l’amélioration des salaires en vue d’étudier les différentes options possibles et proposer une vision dans le cadre du projet de loi de finances 2024, en octobre prochain ».
C’est ce qu’a annoncé le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, qui a donné une allocution dimanche soir pour faire le point sur les avancées réalisées par le gouvernement en matière de dialogue social depuis la conclusion de l’accord du 30 avril 2022.
« C’est un engagement de transparence et de responsabilité car nous n’avons rien à cacher. Nous présentons le budget, nous en discutons avec les partenaires et nous essayons de parvenir à la meilleure solution qui tienne compte des moyens que nous pouvons mobiliser », a dit M. Sekkouri, qui avait affirmé préalablement que « le gouvernement est bien conscient que cette question du pouvoir d’achat se pose partout dans le monde et qu’il assume ses responsabilités avec sérieux ».
HA/APA