Sa désignation est en contradiction avec les résolutions de l’Union africaine qui interdisent la candidature de tout dirigeant de transition.
Le Mouvement Patriotique du Salut (MPS), ancien parti présidentiel, a tenu son 11e congrès extraordinaire ce samedi à N’Djamena.
Placé sous le thème « Le MPS à l’ère de la 5e République », le congrès a été consacré à la réorganisation du parti ainsi qu’à la désignation d’un candidat pour la prochaine présidentielle.
Dans son rapport moral, le Secrétaire général du MPS, Haroun Kabadi a mis en avant les apports de son parti dans le processus de transition. De l’organisation du dialogue national inclusif au scrutin référendaire, le MPS a été aux premières loges, argue-t-il. Pour lui, si la réussite de la transition est le résultat des efforts collectifs, le MPS y a apporté une contribution très déterminante et multidimensionnelle.
Dans sa volonté de conquérir à nouveau le pouvoir, le MPS a désigné le président de la transition, Mahamat Idriss Déby Itno comme son candidat à la prochaine élection présidentielle. Cette désignation fait de lui le premier candidat d’un parti politique à la future élection.
Pour gagner cette élection, le président-candidat doit compter sur Mahamat Zen Bada. Ancien Secrétaire général du MPS, il a été à nouveau élu à ce poste lors du congrès extraordinaire. Ce retour peut s’expliquer comme une grâce pour ce politicien reconnu pour sa verve et sa grande capacité de mobilisation.
Cependant, le choix de Mahamat Idriss Déby Itno va à l’encontre des résolutions de la Commission Paix et Sécurité de l’Union africaine et des partenaires du Tchad. Ces différents partenaires ont rappelé à plusieurs reprises le principe de la non-candidature de tous les dirigeants actuels de la transition. Mais le MPS met en avant une résolution prise lors du dialogue national inclusif qui donne feu vert à tout tchadien de candidater à l’élection de son choix.
CA/ac/APA