Le président du Mozambique, Daniel Chapo, a accusé des forces extérieures d’être responsables de la récente vague de violences qui a suivi les élections, suggérant que les manifestations sont liées à un complot plus large visant à propager le terrorisme à travers le pays.
Lors d’une rencontre avec des diplomates accrédités à Maputo jeudi, Chapo a rejeté les accusations selon lesquelles les troubles seraient dus à des résultats électoraux contestés. Il a plutôt attribué la violence à des efforts visant à déstabiliser le Mozambique.
« La crise post-électorale, marquée par des manifestations violentes et illégales avec des conséquences humaines et matérielles, n’a rien à voir avec les résultats électoraux », a affirmé Chapo. Ajoutant : « Il s’agit de la continuation des attaques terroristes à Cabo Delgado et de la guerre de 16 ans qui a déstabilisé ce pays. »
Le président a averti que ces attaques visent à plonger le Mozambique dans le chaos et à exploiter ses ressources naturelles et minérales.
Le pays a connu d’importantes manifestations après les récentes élections générales, avec l’opposition pointant des fraudes et des irrégularités dans le processus électoral.
Le FRELIMO, parti au pouvoir, a remporté une nouvelle victoire, mais l’opposition a rejeté les résultats, accusant la commission électorale et le gouvernement de manipulation.
Les manifestations ont dégénéré en violences dans plusieurs villes, avec des affrontements entre les forces de sécurité et les manifestants. Plusieurs victimes et arrestations ont été rapportées, alimentant les préoccupations concernant la stabilité politique du pays.
Les troubles ont aggravé la situation sécuritaire du Mozambique, déjà marquée par l’insurrection des djihadistes dans la province de Cabo Delgado, au nord du pays, où des attaques meurtrières sont menées depuis plusieurs années.
Chapo a affirmé que son gouvernement travaille activement à promouvoir le dialogue politique pour résoudre la crise.
« La reconstruction du pays nécessite l’unité et la coopération avec les pays amis et les organisations internationales », a-t-il conclu.
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