Les ministres des Affaires étrangères du groupe des nations émergentes BRICS ont salué la récente réadmission
de la Syrie au sein de la Ligue arabe et ont réitéré leurs appels en faveur d’un rôle plus important des Nations Unies dans la résolution des conflits mondiaux.
Dans une déclaration commune publiée jeudi au Cap, les ministres du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud ont déclaré que le retour de la Syrie dans le giron de la Ligue des Etats arabes confirmait leur soutien aux efforts visant à trouver une solution politique et globale qui respecte la souveraineté et l’intégrité
territoriale du pays.
« Les ministres se sont félicités de la réadmission de la République arabe syrienne au sein de la Ligue des Etats arabes le 7 mai 2023 et ont réaffirmé leur soutien à tous les efforts visant à une solution politique et négociée qui respecte la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Syrie », indique le communiqué.
L’adhésion de la Syrie à la Ligue arabe a été révoquée après que le président Bachar al-Assad ait ordonné une répression contre les manifestants en mars 2011, ce qui a entraîné le pays dans une guerre civile qui a depuis tué près d’un demi-million de personnes et en a déplacé 23 millions d’autres.
Les relations entre Damas et ses voisins de la Ligue arabe se sont toutefois dégelées ces dernières années, alors que le bloc espère une « voie politique dirigée par les Arabes » pour résoudre la crise syrienne.
La Ligue arabe a ainsi décidé, lors de son sommet en Arabie saoudite le mois dernier, de réintégrer la Syrie en tant que membre.
Les ministres des BRICS ont réaffirmé le rôle central des Nations unies « dans un système international où les Etats souverains coopèrent pour maintenir la paix et la sécurité, faire progresser le développement durable, assurer la promotion et la protection de la démocratie, des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour
tous, et promouvoir une coopération fondée sur l’esprit de solidarité, le respect mutuel, la justice et l’égalité ».
« Les ministres ont exprimé leur inquiétude quant à l’utilisation des mesures coercitives unilatérales, qui sont incompatibles avec les principes de la Charte des Nations unies et produisent des effets négatifs, notamment dans les pays en développement », précise le communiqué.
Le groupe des nations BRICS s’impose rapidement comme une voix politique et économique mondiale, suscitant l’admiration de la plupart des pays en développement désireux de voir se transformer l’ordre mondial actuellement dominé par les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux.
Plus d’une douzaine de pays en développement ont ainsi cherché à se faire admettre dans le giron des BRICS et le groupe a annoncé son intention d’introduire une monnaie rivalisant avec le dollar américain dans le commerce international.
Les économies des BRICS représentent actuellement 23% de l’économie mondiale et 18% du commerce international.
NM/jn/fss/APA